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Ecole Jean-Duvet : les parents ne renoncent pas

Les parents d’élèves du collectif de l’école Jean-Duvet, n’en démordent pas, ils veulent obtenir des réponses.

Le collectif des parents d’élèves de l’école Jean-Duvet n’a reçu aucune réponse, depuis le 13 février, à ses interrogations concernant la conduite de la classe de CE2 par son enseignante. Une situation qui perdure depuis 2015, voire davantage.

«Mal-être», «détresse psychologique», mais aussi «maltraitance», les mots employés par le collectif des parents d’élèves de Jean-Duvet sont si forts qu’ils auraient dû interpeller. Et ce n’est pas faute d’avoir alerté l’Education nationale dans son ensemble, les élus et les organisations de représentants des parents d’élèves. Depuis le 13 février, après une manifestation devant l’établissement scolaire, il n’y a eu «aucun retour». «On pensait que cela allait bouger», commente Jean-Philippe Caullet, membre du collectif. Mais au lieu de cela «on nous a dit que l’on était des menteurs», poursuit Lyanah Lambert, membre du collectif et présidente de la FCPE de l’école.

L'école Jean-Duvet connait une situation difficile avec la même enseignante depuis 2015.
Des faits similaires remontant à 2015 ont été retrouvés par la FCPE de l’école Jean-Duvet.

Et pourtant, les faits rapportés par plusieurs parents sont sans appel. Celui qui d’ailleurs aurait dû interpeller l’Education nationale est cette évaluation nationale de la classe de CE2 de Jean-Duvet qui a obtenu la «pire évaluation du département». Il y a eu également la gestion de ce fait : un enfant de la classe est venu par deux fois avec un couteau et a menacé plusieurs camarades.

Parmi ceux-ci, une enfant en est ressortie traumatisée. Son père va d’ailleurs faire appel à un psychologue. «Lorsque mon enfant arrivait devant l’école, il vomissait. Il n’a été à l’école que six mois dans l’année scolaire», explique Lyanah Lambert, présidente de la FCPE de l’école Jean-Duvet. «Mon fils va voir un psychologue sur les conseils de notre médecin traitant. Il crie, il pleure au moment de se préparer pour aller à l’école», témoigne Thomas Claude.

Le fils de Jean-Philippe vient, lui, de contracter de l’eczéma sur les cuisses et l’on sait généralement qu’un état de stress, d’anxiété peut générer ce problème cutané.

«Il faut comprendre et entendre la souffrance de nos enfants»

«On n’est pas des parents surprotecteurs. On n’accuse pas pour des éléments futiles», martèle Thomas Claude. «Il faut comprendre et entendre la souffrance de nos enfants», ajoute Nicolas Ferrand.

Le collectif, qui réunit une cinquantaine de parents, a commencé à enquêter pour constituer un dossier qui ne soit pas opposable. Et dans les archives mail de la FCPE, Lyanah a retrouvé une alerté effectuée en juillet 2015 auprès de l’Inspection de l’Education nationale de Langres. «Nous venons par la présente attirer votre attention sur un problème récurrent depuis de nombreuses années», écrivait alors la FCPE qui parlait alors «d’erreurs commises (…) graves, allant de la pression téléphonique (aux) parents, aux absences répétées, en passant par l’atteinte corporelle (griffures) d’enfants». Un autre mail de juillet 2016 fait de nouveau état de faits similaires.

Après l’intervention du 13 février du collectif, tous espéraient une réponse à leurs inquiétudes légitimes. Ils n’ont eu qu’un silence assourdissant. «C’est l’omerta», lance Jean-Philippe. «Quelle est cette personne pour être autant protégée ? », en vient à s’interroger Nicolas.

Face à cette absence de réaction, le collectif vient d’envoyer moult courriers dont un à la présidence de la République et un autre à Brigitte Macron.

Michel Fonné, directeur académique des services de l’Education nationale indique que «nous faisons ce qui est nécessaire en termes d’accompagnement. En tant qu’employeur, je m’en occupe. La situation est suivie de près par l’Inspectrice de la circonscription. Les parents ont déjà été entendus et écoutés», déclare-t-il. Et d’ajouter : «mais ils n’obtiennent pas la réponse qu’ils souhaitent».

Ph. L.

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