Eco-Hebdo : un désir d’évasion

Le Covid a eu un impact qui va bien au-delà des enjeux sanitaires. Il a modifié nos comportements au quotidien. Le confinement en a constitué l’exemple le plus manifeste. Le secteur des loisirs a été l’un des plus touchés. Moins de sorties, moins d’occasions d’aller au cinéma, surtout avec l’éclosion des plateformes.

Avec la fin de la mise sous cloche de la population, les loisirs extérieurs ont repris leur souffle. « La France affiche, dès 2023, des résultats proches des niveaux d’avant crise », indique le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) « la fréquentation des salles atteint 181 millions d’entrées, en hausse de 18,9% par rapport à 2022 ».

Un autre moyen d’évasion : le bricolage. En 2021 il a atteint un chiffre d’affaires de 34 milliards d’euros, en progression de 10,2% par rapport à 2020, année où il avait déjà progressé de 13%. « L’embellie du marché du bricolage en 2021, explique-t-on du côté de la Fédération des Magasins de Bricolage, tient à la conjugaison de différents éléments : des périodes de confinement, sans oublier la réserve d’épargne, les transactions immobilières dans l’ancien, ou encore le télétravail ». Un grand coup de chapeau au passage aux consommateurs : « La montée en compétence des particuliers en bricolage » leur permet « d’entreprendre de plus en plus de travaux lourds, face à des délais qui ne cessent de s’allonger chez les artisans ».

L’évasion, ce sont aussi les vacances. En juillet et août 2023, près de 7 Français sur 10 sont partis en vacances. Selon le Quotidien du Tourisme, « ils ont été plus nombreux à voyager, sont partis plus loin et ont dépensé plus qu’en 2022 ». Les derniers chiffres de l’année écoulée paraissent indiquer de bons résultats pour les congés de Noël. Une rampe de lancement pour 2024 ? Il faut l’espérer.

Patrice Chabanet