Eco-Hebdo : l’électrique fait des siennes
Bien malin qui peut déceler la vitesse de croisière du marché de la voiture électrique. Selon les géographies ou les périodes, les ventes continuent à progresser ou à… s’effondrer, comme en Allemagne. Des évolutions contrastées qui rendent la prévision aléatoire.
La principale explication ne vient pas du comportement des consommateurs qui remettraient en question la pertinence d’un choix orienté vers la motorisation électrique. Elle est justifiée par le régime des aides. Ainsi la suppression annoncée des subventions pour les particuliers a provoqué dans un premier temps un engouement d’anticipation pour l’électrique, avant de se traduire par une chute. Ce qui a été acheté ou commandé une première fois ne l’est pas une deuxième fois. Pour compliquer notre affaire, cette contraction a croisé un rebond là où les constructeurs avaient été pénalisés par des pénuries de composants électroniques. L’effet rattrapage a joué en partie.
Dans cet océan d’informations contradictoires, il y a une bonne nouvelle. Le prix des batteries est à la baisse. Il faut rappeler qu’elles représentent environ la moitié du prix du véhicule. La raison de cette diminution : les matières premières utilisées pour la fabrication des batteries, le lithium en particulier, sont devenues moins chères. Une aubaine pour les constructeurs dont l’objectif est de réduire la fracture entre voitures électriques et véhicules à moteur thermique. On sent bien en effet que l’écart entre les deux demeure rédhibitoire. L’intention est là, mais pas toujours le passage à l’acte. Pour preuve l’explosion des ventes de voitures électriques d’occasion : plus 180 % en un an, selon le groupe La Centrale. Le prix reste déterminant.
Patrice Chabanet