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garage Lavallée Chalindrey

D’une caisse à outils pour seul bagage, la famille Lavallée fait deux garages respectés

garage Lavallée Chalindrey

Le parcours entrepreneurial du couple Lavallée donne le sentiment d’un sans-faute. Avec leurs savoir-faire respectifs, Laurent et Marie ont créé un garage… et un autre. Diversifié leurs activités. Leur nom résonne comme une marque, qui s’entend au-delà de Chalindrey. Cité qui a cru en leur potentiel.

« On a démarré avec une caisse à outils ». Vingt-cinq plus tard, le couple Lavallée est aux commandes de deux garages. « Marie est à la comptabilité et au secrétariat ; je suis à la réception, à la technique et à la vente ». Trois de leurs quatre salariés ont démarré avec le duo, à 16 ans -Gaylord en premier. « Chaque année, on a un apprenti qui sort diplômé, donc on a toujours deux jeunes en alternance -aujourd’hui Adrien, étudiant en bac pro ; et Lucas, qui est en BTS ». Laurent Lavallée insiste sur la pleine appartenance des apprentis aux effectifs. « J’ai besoin d’eux. Oui, ils nous prennent du temps, mais une fois formés, ils sont de bons éléments et ils travaillent ». Quand elle ne les a pas gardés, la maison les a aidés à trouver un emploi. « Au fil des années, on leur a donné de bonnes adresses ».

L’équipe de Laurent et Marie Lavallée (©JHM).

Développement continu

« Au départ, la ville de Chalindrey a été en appui avec un atelier relais : on a donc réhabilité une friche industrielle. Ce soutien a été important. On a démarré assez facilement, et vite ». Dès 1997, l’année de la création de leur premier garage, le couple Lavallée devient agent Citroën. « Puis on a évolué vers la réparation auto et la vente de véhicules neufs et d’occasion ». Ensuite, Laurent et Marie « renforcent l’entreprise et son savoir-faire ». La demande augmente, le duo veut former son premier employé. Puis un deuxième. C’est ainsi sur un socle de personnel fait maison qu’il développe son activité. Au milieu des années 2000, le garage Lavallée « se met aux normes » pour répondre aux nouvelles exigences de Citroën. « Géographiquement, on est bien positionnés à Chalindrey, qui se développe ». Le terreau reste en outre favorable à une bonne santé économique. « Le chemin de fer a pesé énormément ici, avec des habitants à bon pouvoir d’achat ». En 2010, la maison Lavallée crée une activité qui n’existe encore pas à Chalindrey : la carrosserie « car on sous-traitait ». Jean-Luc est appelé, comme on le lui avait promis si d’aventure on se lançait. « Fin 2017, on a repris le garage Peugeot ». Même groupe que Citroën, même process, c’est la voie naturelle pour monter encore en puissance. Et puis Quentin, le fiston, devait reprendre le flambeau. Le destin anéantira ce projet familial, pendant le Dakar 2022.

Un pied dans l’industrie

Laurent et Marie Lavallée ont su diversifier leur activité (©JHM)

« Pendant le Covid, l’entreprise JAC de Saints-Geosmes, qui fabrique des machines pour boulangeries, nous a démarchés ». La maison Lavallée accepte de « faire de la sous-traitance, en préparant des pièces et leur mise en peinture ». Ainsi, il y a « du travail en carrosserie ». Laurent Lavallée souligne la réassurance que « la partie » carrosserie apporte : « elle nous permet d’avoir du travail très linéaire : ce n’est pas de l’automobile, c’est de l’industrie. On a pu l’assumer car on avait le matériel carrosserie ».

« En matière de restauration automobile, de très beaux projets passent entre nos mains » (©JHM).

Par ailleurs, le couple Lavallée s’est engagé dans la restauration de véhicules anciens -mécanique, carrosserie. « Il faut de la place et du savoir-faire. De très beaux projets passent entre nos mains ». Parce qu’en effet, « le secteur auto, c’est aujourd’hui compliqué ». En effet, « tout est cher -les pièces de rechange, les voitures neuves (VN), les voitures d’occasion (VO) ». En clair, ces indicateurs au rouge contrarient le commerce. « On s’attend à ce que l’année soit moins bonne en volume sur la vente de VO. Une année classique, on en vend 120 à 140 ; cette année, ce sera peut-être 100 ». Chez Lavallée, « c’est une première » qui s’annonce, même si l’on a su composer avec ce contexte ardu, en faisant « beaucoup de recherche personnalisée ». Conjointement, « la vente de VN s’est effondrée ». Mais la maison Lavallée a tant solidifié ses fondations, elle est si bien arrimée, qu’elle attend patiemment la fin de la tourmente conjoncturelle. « Entre les composants et l’énergie, c’est une crise ».

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

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