Du torchis pour bâtir une sociologie médiévale

La maison dans laquelle loge Francine Marcilly fait partie de ces bâtiments anciens, pour ne pas dire historiques, de la ville. La composition de ses murs permet d’en savoir davantage sur la classe sociale de ses habitants à l’époque médiévale.   

L’avenue de la République, partant du centre-ville, détient une spécificité urbanistique typique du Grand Est : des voyottes. Autrement dit, pour reprendre la définition du Chanoine C.Petit paru dans le livre Saint-Dizier : Vieilles rues, vieilles pierres, publié en 1986, « d’anciens sentiers donnant accès autrefois aux vignes et jardins » et « bordés par de misérables logements dont certains ne voient jamais un rayon de soleil. »

Ces « misérables logements », celui de Francine Marcilly en fait partie. Un adjectif utilisé, non pas à cause de son état actuel, mais en raison de sa composition : du torchis et du pan de bois, peu efficaces face aux intempéries, mais autrefois moins chers que d’autres matériaux. 

Un synonyme de pauvreté

Résultat, il était possible de deviner la classe sociale de leurs propriétaires : « C’est médiéval tout ça. C’étaient les habitations des pauvres gens », complète Martine Roussel, déléguée départementale de l’association Sites et monuments. « Au fur et à mesure que vous vous rapprochiez du centre, vous aviez un habitat fait de pierres pour les plus riches. » Bien entendu, ce marqueur social, est aujourd’hui obsolète.