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Saint-Dizier. Du théâtre pour mettre des mots sur des maux

Lundi 14 mars avait lieu la première répétition générale, au collège.

ENSEIGNEMENT. Deux classes de 5e du collège de La Noue mènent un Projet artistique globalisé sur le thème du harcèlement. Depuis janvier, ils apprivoisent la danse et le théâtre pour se produire sur scène le 24 mars.

« Jouer les mots et le mouvement pour éloigner les maux ». Tel est le nom du PAG (Projet artistique globalisé) que mènent depuis le mois de janvier Angélique Perriaux et Isabelle Lamboley, respectivement professeurs de français et d’éducation physique et sportive, au collège de La Noue. Deux classes de 5e, soit 50 élèves, sont concernées par ce projet mêlant danse et théâtre, mené avec le concours de la compagnie théâtrale ancervilloise Grimoire et chandelles.

« L’art peut faire éclore des choses »

Les élèves ont travaillé sur le thème de la famille, des amis, des réseaux. Il a été question d’exclusion, d’isolement, de harcèlement. Mais aussi de rêves. A partir de là, ils ont écrit des saynètes. Pour faire part de leur ressenti. Leur « ras-le-bol de parler tout le temps du harcèlement ». D’autres, victimes, libèrent leur parole. Les membres de la compagnie ont soumis l’idée de placer une boîte anonyme, au CDI du collège, afin que chacun puisse s’exprimer librement pour mieux avancer dans ce PAG. Il a ensuite fallu chorégraphier, traduire ces « maux » en expression corporelle. Un groupe de harceleurs et un groupe de harcelés se sont formés pour le compte du spectacle.

Une fois tous les quinze jours, pendant trois heures, les élèves et leurs professeurs par petits groupes, ont ainsi travaillé sur ce projet qui fera l’objet d’une restitution le 24 mars, sur la scène du centre socioculturel, en présence de leurs parents et des deux autres classes de 5e. A J-10, avait lieu lundi 14 mars la première répétition commune, dans la salle polyvalente du collège. « C’est la première fois que les deux classes travaillent ensemble », indique Angélique Perriaux, qui a constaté une évolution chez chacun des élèves impliqués. « Ils vivent le projet différemment. Certains ne disent rien, d’autres se libèrent lorsqu’on parle de harcèlement. Mais l’art peut faire éclore des choses. »

Mélange entre le ressenti des élèves, références de différents artistes, des « Mots » de Sartre, aux « Maux d’enfants » de Patrick Bruel, en passant par « L’effet de masse » de Maëlle à la revisite de Frankenstein par Fabrice Melquiot, le PAG, dans sa dernière ligne droite, a tout d’une mission accomplie. « Dans la restitution, on voit des élèves renfermés qui se sont portés volontaires. Et au-delà du projet et du thème, ça leur permet une ouverture, de voir autre chose », analyse Isabelle Lamboley. Perseline Perriaux, de la compagnie partenaire, apprécie de voir que tout le monde a joué le jeu : « Le thème du harcèlement est quelque chose qu’ils connaissent. On voit des élèves complètement refermés au début qui, au final, sont forces de proposition. » 

En plus du spectacle de restitution, les élèves auront droit en avant-première à une version courte de la pièce « On dirait qu’elle danse », que joueront Anguérande et Perseline Perriaux au mois de mai, lors du festival Mai’Scènes.

N. F.

n.frise@jhm.fr

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