Charles Milési : du mieux mais encore du travail
Les 6 Heures de Spa (Belgique) se sont tenus samedi 7 avril. Pendant que la Toyota N°7 remportait l’épreuve au classement général, Charles Milesi et ses équipiers ont connu une course particulière, interrompue trois heures à cause de la pluie, et terminée au 11e rang général (8e en LMP2).
La première manche de la saison, courue à Sebring, a été compliquée pour le natif haut-marnais Charles Milesi (15e). La deuxième étape du championnat du monde d’endurance (WEC), à Spa-Francorchamps (Belgique), était porteuse d’espoirs de s’approcher des meilleurs et d’entamer au mieux la préparation des 24 Heures du Mans (les 11 et 12 juin). C’était également l’occasion pour Milesi et ses équipiers, Lilou Wadoux et Sébastien Ogier, d’acquérir de l’expérience. Les trois pilotes de la Richard Mille N°1, en catégorie LMP2, s’élançaient de la 14e place au classement général. C’est Charles Milesi qui a assuré le premier relais, en prenant un bon départ : le natif chaumontais s’est retrouvé au 11e rang dans les premiers tours de course. « Pour le départ, j’ai pris mes précautions dans le premier virage » explique Charles Milesi. « Un bac à graviers y a été installé, donc il fallait faire attention. Mais au final, j’ai remonté trois places, avant que la course ne soit perturbée par la pluie. »
Les caprices de la météo ont fini par mettre du désordre en course : les accidents se sont succédé, quelques voitures sont parties à la faute… Il fallait rentrer aux stands, alors que la voiture de sécurité regroupait tout le peloton, après deux heures de course.
A la faveur des arrêts des uns et des autres, Charles Milesi s’est momentanément retrouvé en tête du classement général ! Le plaisir n’a duré que quelques tours, puisqu’il a laissé son volant à ses équipiers Sébastien Ogier et Lilou Wadoux.
De l’expérience acquise
Ces derniers devaient prendre de l’expérience sous la pluie avec un prototype.
Leur rythme était intéressant, mais ponctué par des sorties de pistes. La Richard Mille N°1 était abîmée à l’avant gauche, ce qui n’a pas empêché le trio français de maintenir son rang (8e à la régulière). Dans ces conditions, il était inutile de prendre trop de risques, à plus forte raison qu’il fallait sauvegarder des pièces, en vue des 24 Heures du Mans.
Les 6 Heures de Spa 2022 ont été interrompues trois fois. En y ajoutant les neutralisations, le temps de roulage total était de moins de trois heures. Sur une course d’endurance, c’est très peu commun.
Charles Milesi, était tout de même satisfait de la performance de son équipe. « Personnellement, j’étais plus à l’aise dans la voiture. La pluie n’a rien rendu facile ! Allons savoir comment cela se serait passé sur une course totalement sèche. »
De la performance à trouver
La manche spadoise a été remportée par la Toyota N°7, devant l’Alpine N°36. Les deux Hypercar ont précédé, au classement général… la WRT N°31, de la catégorie LMP2, qui était l’ancienne voiture de Charles Milesi ! Celle-ci a, un temps, tenu la dragée haute à la Toyota dans les conditions pluvieuses. Le Haut-Marnais est naturellement allé féliciter son ex-équipe, lui qui y connaît tout le monde. Concernant l’équipe Richard Mille, la course a rendu un meilleur verdict que la manche inaugurale de Sebring (11e au classement général, 8e chez les LMP2).
Mais avant d’espérer retrouver les leaders, de la performance doit être débloquée. « Honnêtement, il ne manque pas grand-chose sur la voiture. On a encore beaucoup de marge à rattraper sur les WRT, bien qu’il ne sera pas possible de les rattraper d’ici Le Mans. Mais les tests dans la Sarthe nous permettront peut-être de trouver des solutions intéressantes. »
La classique mancelle aura lieu les 11 et 12 juin prochains. Il ne faut pas oublier que Charles Milesi y a inscrit son nom au palmarès, dans une fin de course folle en LMP2…alors, pourquoi ne pas récidiver ?
Bastien Dauby
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