Droits des femmes : au collège, une expo et un défi
Au collège Joseph-Cressot, la promotion de l’égalité filles-garçons fait partie des règles de vie au sein de l’établissement. Deux élèves de 6e le confirment dans une exposition mettant en valeur les femmes à travers le sport.
Référente de l’égalité filles-garçons, Marion Kiffer est à l’origine de cette action associant les droits des femmes (célébrée lors de la Journée internationale le 8 mars) et les Jeux olympiques. « En classe de 6e, Cloé Royer et Léna Schmitt ont relevé le défi », se réjouit la professeure de SVT en précisant qu’elles ont réalisé cette exposition à partir de dossiers en dehors de leurs heures de cours. C’est d’autant plus méritant que cette exposition présente en sept étapes l’histoire de la participation des femmes aux Jeux olympiques depuis la Grèce antique à aujourd’hui.
« En 440 avant Jésus Christ, les JO étaient strictement réservés aux hommes. Les femmes étaient condamnées à mort si elles osaient rentrer dans le stade. Kallipateira accompagna son fils en se déguisant en homme. Lorsque son fils gagna son épreuve, elle perdit sa toge. Elle ne fut pas punie cependant. Depuis ce jour, une loi fut promulguée pour obliger les athlètes et les entraîneurs à participer nus aux épreuves », a commenté Cloé devant le premier tableau. Au suivant, c’est Léna qui a présenté l’ancêtre du tennis, le jeu de la paume, le premier sport durant lequel, en 1440, une femme (Margot la Hennuyère) a fait sensation en s’opposant aux meilleurs spécialistes parisiens du jeu.
Autres anecdotes, en 1880 dans l’école des garçons, l’éducation physique avait pour but d’en faire des bons soldats mais dans celle des filles, de bonnes ménagères. En 1917, Alice Milliat a été à l’origine de la participation de femmes à un championnat de France de football. Grâce à elle, le Comité international olympique introduisit cinq épreuves féminines d’athlétisme aux JO de 1922. Mais la suite de l’exposition montre qu’il reste encore des préjugés à faire disparaître. Comme les sanctions pénalisant (1 500 € d’amende) récemment les handballeuses de l’équipe de Norvège qui ont voulu jouer en short à la place de bikini. Au dernier tableau, c’est Cloé qui a conclu de tour de l’exposition avec ce commentaire : « C’est seulement depuis 2012 que les femmes participent dans toutes les sections sportives proposées au JO. » Elle a invité les collégiens présents à répondre à un quiz sur la participation de quelques femmes aux JO de Paris. « A retenir de cette exposition, le courage de Cloé et Léna, l’engagement de leur professeur, Marion Kiffer, pour faire passer un message », a conclu en les félicitant Gaëlle Muraille, la principale adjointe du collège, lors de cette première visite des élèves. Des questions ? Le quiz a montré que le message des deux collégiennes a été reçu cinq sur cinq.