Dplace, par monts et par vaux

L’assemblée générale de Dplace, ce samedi 16 décembre, a permis de passer en revue différents dossiers dont celui de la mise en place d’une desserte en car entre Langres et Is-sur-Tille avec la présence du vice-président de la région Bourgogne Franche-Comté en charge des transports…

Le transport est primordial dans un territoire rural. Il l’est d’autant plus pour le désenclavement. Aussi, lors de l’assemblée générale de Dplace, l’association des usagers des transports, ce samedi 16 décembre, plusieurs dossiers ont fait l’objet d’un point de situation. Et certains sont positifs à l’image du transport à la demande qui progresse sensiblement, notamment en gare de Culmont-Chalindrey.

Didier Riquet responsable du kiosque de la mobilité square Olivier Lahalle a ainsi indiqué une progression de 10 % de la demande avec 2 200 personnes véhiculées sur une année lissée. La création d’un créneau à la mi-journée a été un plus appréciable. Il a souligné le recours de plus en plus important au numéro vert avec 29 % d’appels en plus soit 900 appels par mois. «On a de plus en plus de passages au kiosque de la mobilité avec des demandes différentes comme pour des touristes, des pèlerins ou encore des cyclotouristes»,a indiqué Didier Riquet.

Patrick Varney de Dplace : «Cela va à contre-courant de ce que l’on devrait faire»

Mais cette assemblée générale était aussi attendue sur la nouvelle offre qui va être mise en place début janvier entre Langres et Dijon (Jhm Quotidien de vendredi 15 décembre). Une desserte en car depuis la gare de Langres jusqu’à celle de Is-sur-Tille pour être en correspondance avec des TER de la Région Bourgogne Franche-Comté. Et hier le premier vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté en charge des Transports, Michel Neugnot, était présent à l’assemblée générale de Dplace. Patrick Varney a rappelé que Dplace «était réservé sur cette offre qui ne va pas améliorer l’offre de desserte. Cela va à contre-courant de ce que l’on devrait faire», a-t-il rappelé.

Cette expérimentation d’une année a été initiée par le PETR du Pays de Langres et reprise par la Région Grand Est qui en a la compétence. Quatre allers-retours supplémentaires seront proposés début janvier desservant Longeau, Vaux-sous-Aubigny depuis la gare de Langres pour rejoindre celle d’Is-sur-Tille. Et c’est bien le mode choisi par car qui a suscité des interrogations. «On est dans un développement de l’offre tout azimut. Mais nous sommes contre l’arrivée de véhicules à moteur thermique à Dijon», a indiqué Michel Neugnot.

Initialement, il était prévu que ces cars arrivent jusqu’à Valmy. Mais le surcoût de 200 000 € a refroidi la Région Grand Est. L’expérimentation porte sur une enveloppe de 600 000 €. «Qui va prendre ces dessertes à ces horaires ?» s’est interrogé Christian Catherinet ancien cadre de la SNCF. «600 000 €, c’est du gâchis», nous glissait Sylvie Baudot qui pense que cette expérimentation ne rencontrera pas son public. Il a été posé la question au vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté de permettre au TER d’Is-sur-Tille d’aller jusqu’à Langres.

«Ce n’est pas possible du fait du cadencement des TER», a-t-il répondu. Les horaires de ces TER sont contraints et ne peuvent donc être augmentés. «Il faut espérer que ces cars deviennent des trains», a commenté Laurent Aubertot, président du PETR du Pays de Langres. «Il faut donner une chance à cette expérimentation», a ajouté Michel Neugnot.

La desserte en car puis par TER via Is-sur-Tille demandera un temps de parcours de 1 h 46. Il faut à peine une heure en TER depuis la gare de Langres pour se rendre à la gare de Dijon ville…

Ph. L.