Doublement de la Nationale 4 à Saint-Dizier : c’est acté !

TRANSPORTS. Le maire de Saint-Dizier Quentin Brière a profité de la cérémonie des vœux, lundi 8 janvier, pour annoncer que le doublement de la Nationale 4 à Saint-Dizier était inscrit au prochain Contrat de plan État-Région. Ce qui signifie que la partie ouest de la rocade va enfin être doublée, d’ici trois ans.

Aux manettes de la Ville de Saint-Dizier et de l’Agglo Grand Saint-Dizier, Der et Vallées depuis trois ans et demi, Quentin Brière semble avoir réussi ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’était parvenu à faire : convaincre l’État de bien vouloir, enfin, valider le dossier du doublement de la Nationale 4 au sud de Saint-Dizier.

Car depuis que la rocade bragarde est ouverte, soit le 28 septembre 2000, le dossier traine. Trainait, serait-on tenté d’écrire. Tous les usagers qui prennent cette route sourient aujourd’hui, à hauteur d’Ancerville (Meuse, à la frontière de Saint-Dizier), lorsqu’ils voient le panneau « fin provisoire de deux fois deux voies, ralentir ». Vingt-trois ans que le provisoire s’affiche.

Négociations avec le Département et le GIP

Quentin Brière, qui répète à tout va qu’il mouille sa chemise, l’a donc fait, pour sûr, avec ce dossier. Le maire de Saint-Dizier avait fait parler de lui, au mois de juin 2023, en organisant une action symbolique sur un des ponts chevauchant la déviation sud. Avec d’autres élus, des entrepreneurs et des commerçants, le premier magistrat avait clairement demandé à l’État d’arrêter « 20 ans de mépris ».

Objectif donc atteint, avec l’inscription au CPER (Contrat de plan État-Région) 2023-2027, de deux éléments : d’une part, les travaux sur la partie ouest du doublement de la Nationale 4 à Saint-Dizier, soit de la fin actuelle de la deux fois deux voies à hauteur de Villiers-en-Lieu – Nations jusqu’à l’échangeur de l’avenue du Général-Giraud (rond-point Afpa) pour 12 M€. D’autre part, 2 M€ de frais d’étude pour la partie est (Giraud – Marnaval), qui se fera dans un second temps. Cela représente une enveloppe de 14 M€ (12 + 2), dont 10 pris en charge par l’État (6 M€) et la Région (4 M€). Pour les 4 M€ restant, la Ville et l’Agglo mettent 250 000 € chacune. La collectivité négocie avec le Département et le GIP (Groupement d’Intérêt public, aide financière dans le cadre du projet Cigéo) pour les 3,5 M€ qui manquent.

Après la signature officielle du CPER en mars 2024, les travaux doivent durer deux ans entre 2025 et 2027. L’objectif est de lancer la partie est (34 M€ d’après les estimations de l’État) dès 2028. La N 4, c’est 20 000 véhicules par jour, dont 6 000 camions.

N. F.

Deux tournants fin 2023

Le dossier de la N 4 a connu deux tournants majeurs : une rencontre entre Quentin Brière et le ministre des Transports Clément Beaune en septembre 2023. Et un nouveau rendez-vous à la mi-décembre 2023 où le ministre a confirmé à Metz en présence du président de la région Grand Est Franck Leroy, que la N 4 était bien inscrite au volet mobilité du CPER. Lundi 8 janvier en soirée, le maire a donc profité des vœux aux Fuseaux, en présence de Franck Leroy, qui a toujours soutenu l’édile bragard sur ce dossier, pour annoncer la nouvelle. Le président de région a d’ailleurs évoqué la nouvelle éco-taxe, dont les premières recettes arriveront en 2028, ce qui devra faciliter le financement de travaux tels que ceux engagés sur la N 4. Selon nos informations, la Région est en train de négocier les modalités de la délégation de N 4 dont l’État restera propriétaire, par ses soins.