[vidéo] Double célébration au mémorial franco-américain
La commémoration des cent ans du monument dédié à l’amitié franco-américaine s’est tenue dans le même temps que la 90e édition de la fête des drapeaux, samedi 3 juin. Une double cérémonie dont la solennité légitime n’a pas empêché que l’émotion domine.
« Les drapeaux, les Etats-Unis, c’est Chaumont ». C’est la ponctuation de l’allocution prononcée par le maire de la Ville Christine Guillemy, samedi 3 juin, jour de commémoration des cent ans du monument dédié à l’amitié franco-américaine et jour de la 90e fête des drapeaux. Il y avait en somme une évidence à faire une seule cérémonie avec deux, en se réunissant au pied d’un monument dédié à l’amitié de la France avec les Etats-Unis, la nation dont le soutien pendant la Grande Guerre – et le grand Est a vu ses terres particulièrement meurtries – a été décisif pour recouvrer la liberté.
De ces longues années de barbarie, le maire Georges Lévy Alphandéry avait voulu que Chaumont retienne l’amitié entre les deux peuples. Le président du Conseil Raymond Poincaré s’était déplacé le 3 juin 1923 (exactement) pour inaugurer ce monument singulier, qui entendait finalement tenir au chaud ce qu’on avait gagné d’un conflit ruinant, voire brandir ce lien contre la répétition de l’indicible.
Las, il n’a pas empêché le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et l’on se serait bien passé de voir, à la Libération, une deuxième justification à son édification. Depuis 83 ans, il incarne enfin exclusivement cette amitié indéfectible.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr