Double approche – L’édito de Christophe Bonnefoy
La fin justifie-t-elle les moyens ? Voilà un sujet qui doit, a minima titiller notre bon sens et pourrait de toute façon alimenter les épreuves de philosophie du baccalauréat. Nos lycéens y ont échappé cette année ? Les prochains candidats pourraient très bien s’y frotter en 2024.
Car en temps de crise, et globalement en un premier quart de siècle qui va de défi en défi, il faut bien avouer que le poing levé est devenu une posture on ne peut plus commune. Pourtant si on peut, très légitimement, vouloir négocier, dénoncer et crier haut et fort sa colère, tout n’est pas justifiable.
On peut adhérer aux revendications des SLT – “Les Soulèvement de la terre” -, s’en fiche royalement ou les dénoncer. Chacun son avis, chacun sa sensibilité. En revanche, les réactions à leur dissolution annoncée n’ont plus grand-chose à voir avec les grandes causes, écologistes notamment. Si on veut simplifier : les uns applaudissent qu’on veuille réduire à néant leur capacité de nuisance – c’est vu comme cela en tout cas -. Les autres hurlent à la tentative de bâillonner purement et simplement ceux qui dérangent.
Le problème principal, en fait, tient dans la radicalité du discours, un peu, des actions, beaucoup. Ainsi, pour certains, donc, la fin justifie les moyens. Tout l’inverse, pour les autres. Dit autrement, pour les premiers, il n’y aurait que ce moyen pour se faire entendre, quand on ne vous écoute pas. Ça se discute.
On verra bien, quelle sera la tendance dans les jours et semaines qui viennent. Les partisans des SLT comptent bien leur affirmer leur soutien. Reste à savoir de quelle façon…