Doris Machuka a quitté le collège
Mardi 4 avril a marqué le dernier jour au collège Emilie-Carles pour Doris Machuka, assistante de langues. La jeune fille de 23 ans, aux yeux sombres pétillant de joie de vivre et aux tresses encadrant un harmonieux visage, était arrivée de Nairobi, capitale du Kenya, il y a deux ans. Après une année scolaire dans un lycée professionnel de Lunéville, elle avait rejoint l’équipe pédagogique du groupe scolaire des Chevreuils puis celle du collège où l’ont accueillie, entre autres, la principale Armelle Bellanguez et les professeures d’anglais Nathalie Milewski et Estelle Provins.
Nous l’avons rencontrée juste avant son départ.
JHM quotidien : Quelles sont les raisons qui vous ont poussée à venir en France ?
Doris Machuka : J’aime la France depuis que je suis toute petite. J’ai voulu perfectionner mon français et j’avais envie de découvrir la culture de ce pays. Mon père, médecin à la retraite, est maintenant enseignant et ma mère est secrétaire. Ils m’ont encouragée à venir.
JHM quotidien : Comment avez-vous pu vous inscrire dans un programme d’assistante de langues ?
D. M. : Je suis passée par France éducation international, qui propose de participer à la vie d’un établissement scolaire français, primaire ou secondaire, à des étudiants venus de pays étrangers.
JHM quotidien : Quel a été votre parcours scolaire ?
D. M. : Au Kenya, il y a quatre années de maternelle, huit années de primaire, quatre années de lycée puis l’université. J’ai obtenu le KCSE (certificat d’enseignement secondaire) avant d’intégrer l’université à Nairobi pour étudier l’aménagement du territoire et le développement durable dans les villes et les campagnes.
JHM quotidien : Votre cycle universitaire est-il terminé ?
D. M. : Non, je voudrais terminer mes études par un master, en français bien sûr !
JHM quotidien : Qu’avez-vous apporté aux élèves ancervillois ?
D. M. : Je leur ai transmis quelques rudiments de swahili, qui est la langue officielle du Kenya avec l’anglais. Je leur ai parlé de ma culture et j’ai réalisé quelques recettes kenyanes typiques, comme celle avec des lentilles qu’ils pourront reproduire à la maison.
JHM quotidien : Vous avez séjourné en France pendant deux ans, qu’est-ce qui vous a paru le plus difficile ?
D. M. : C’est la nuit (en riant) ! Elle vient très tôt ici, et il peut faire très froid ! Au Kenya, la nuit tombe toujours aux mêmes heures et il n’y a pas de gros écarts de température.
JHM quotidien : Etes-vous contente de repartir ?
D. M. : Bien sûr. Je vais retrouver ma famille et célébrer Pâques avec elle. Là-bas, c’est avant tout une fête religieuse. Mais je suis très contente de mon séjour en France et j’espère bien y revenir un jour !