Don du sang : Des stocks très fragiles à Chaumont
Hier était la journée mondiale des donneurs de sang. Pour l’occasion, l’Établissement Français du Sang (EFS) de la ville a ouvert ses portes en non-stop. L’objectif : accueillir de nouveaux donneurs et les garder.
Alerte rouge ! Les stocks de l’Établissement Français du sang sont « extrêmement fragiles », souligne le Docteur Peggy Cygler.
La journée mondiale des donneurs de sang a été l’occasion de tirer la sonnette d’alarme. « Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses collectes ont été annulées. Aujourd’hui encore d’ailleurs », poursuit-elle. Ce qui explique le manque important de poche de sang.
L’événement a permis également de relancer une grande campagne de communication autour de l’opération “#PrenezLeRelais 1 mois pour tout donner” qui a débuté le 9 juin dernier. « Le but est de trouver des nouveaux donneurs mais surtout de les garder sur le long terme. Ils doivent être réguliers dans leur démarche », détaille le docteur. En effet, la responsable de l’EFS à Chaumont rappelle qu’une poche de sang est utilisable 42 jours et 7 jours seulement pour les plaquettes.
Malgré la crise sanitaire et les confinements successifs, l’équipe chaumontaise a constaté que les habitants de la ville de l’affiche et du graphisme, sont restés mobilisés. « Rien que sur la collecte de demain (Aujourd’hui N.D.L.R. voir encadré) nous avons une cinquantaine des personnes en prévision. La fréquentation des locaux avenue des États-Unis est plus importante en ce moment », explique le Docteur Peggy Cygler.
« Je vois beaucoup de donneurs depuis quelque temps. Notamment des jeunes. Dès 18 ans, ils viennent sans trop de crainte. Parfois ils viennent entre copains. Ils sont plus responsables qu’avant. D’ailleurs, suite à notre passage au lycée Charles-De-Gaulle, certains élèves qui n’avaient pas pu se déplacer sont venus directement à l’EFS. C’est chouette de voir ça », constatent Rachel et Françoise, infirmières dans l’institution.
Des donneurs motivés
Pour Francis, donneur depuis ses 25 ans, c’est normal de se mobiliser. « C’est une affaire familiale quasiment. Ça fait une trentaine d’années que je viens en moyenne tous les deux mois. C’est important. Cela permet de sauver des vies. Tout le monde devrait venir quand il peut. J’ai voulu inciter mes filles à devenir des donneuses régulières malheureusement elles sont malades à chaque fois après alors je n’insiste pas », plaisante-il.
Manon a tout juste 20 ans et hier elle réalisait son deuxième don. « Mon père a été très malade et a eu besoin de sang. Donc c’est important pour moi devenir dès que possible. » D’autant plus que la jeune femme vient d’apprendre qu’elle est O+, ainsi elle peut donner à tous les positifs. « C’est trop bien ! »
La jeune femme n’hésite pas à défendre sa cause auprès de ses proches et de ses amis. « Je fais campagne dans ma fac pour inciter les gens à y aller. Certains amis sont déjà venus. »
Il faut rappeler que réaliser un don prend juste une heure et permet de sauver trois vies par poche récoltée.
Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr