Le Chaumontais Dominique Picard omnisports
A 65 ans, Dominique Picard va ouvrir une nouvelle porte de sa longue carrière sportive, en vivant l’aventure des Jeux olympiques de Paris 2024 de l’intérieur. Ce Chaumontais d’origine a fait ses premières armes remarquées dans la grande famille du volley, participant à la mise à feu de la puissante “fusée” Chaumont VB 52 à ses débuts (encore appelée ASPTT Chaumont à l’époque), en tant que joueur puis entraîneur de l’équipe fanion. Il a poursuivi sur le banc des volleyeurs de Saint-Dizier, avant de migrer vers Châtellerault en 1998, où il va se prendre de passion pour une autre balle, beaucoup plus petite : celle de golf. Là encore, il franchit les étapes pour aller côtoyer le plus haut niveau possible, en passant ses diplômes d’arbitre notamment. Aujourd’hui, à 65 ans, du haut de son grade “d’arbitre national, directeur de tournoi”, il a décidé de prendre part activement à la plus grande compétition sportive planétaire. « Les JO à Paris : c’est une occasion unique ! Lorsque j’ai vu que le Comité d’organisation recherchait des “Volontaires JO 2024” pour participer à la mise en place des épreuves sur chaque site, j’ai tenté ma chance. J’ai rempli un dossier en y indiquant mon parcours de sportif dans le volley, dans le golf, dans l’encadrement des jeunes, des équipes et dans l’arbitrage. Et au mois d’octobre dernier, j’ai reçu une réponse positive. »
Pas de golf, mais le tir
S’il a fait lui-même une croix sur le golf, « notamment à cause de mon niveau d’anglais trop insuffisant », il sera donc du côté de Châteauroux, pour les épreuves de tir, au Centre national du tir sportif. « Je ne connais pas encore mon rôle exact, mais je serai “chef d’équipe accueil spectateurs”. Depuis que je sais à quelle discipline je suis assignée, je m’informe de plus en plus sur le sujet. J’ai la chance de suivre régulièrement une jeune fille de la région, Eloïse Ménage, qui a été championne de France benjamines et vice-championne de France minimes, qui aide aussi à m’initier à ce sport. » Sa mission durera dix ou onze jours, « le temps de la durée de toutes les compétitions, nombreuses selon les armes, les distances et les disciplines ». Mais il ne pourra s’empêcher de garder un œil sur le golf. Apparu lors des premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, en 1900 à Paris et 1904 à Saint-Louis (USA), la discipline n’est plus réapparue avant les Jeux de 2016 à Rio (Brésil). Une longue traversée du désert que Dominique Picard explique par « l’image élitiste et très professionnelle que pouvait renvoyer le golf. Aujourd’hui, on s’aperçoit qu’il est l’un des sports les plus pratiqués dans le monde, et a rejoint naturellement le programme des JO. »
Sur un tournoi “classique” de quatre tours à 18 trous, chaque nation sera représentée par un duo. « Pour la France, Matthieu Pavon et Victor Perez devraient être de la partie chez les garçons » tente le Chaumontais. « Tandis que les filles pourront compter sur l’une des meilleures golfeuses mondiales, Céline Boutier, et peut-être Perrine Delacour. Mais les sélections n’ont pas encore été annoncées. »
Qu’importe, Dominique Picard, lui, sera de la partie et vivra sa nouvelle aventure aux Jeux à fond… Comme il l’a toujours fait, à tous les postes qu’il a occupés.
Laurent Génin
l.genin@jhm.fr