Djokovic : « Je sentais la tension »
Après la balle de match, que s’est-il passé dans votre tête ?
Novak Djokovic : «J’ai pensé à beaucoup de choses depuis que je suis arrivé à Paris, mais j’ai senti que cela serait différent cette année. Je suis entré sur le court bien préparé. J’ai bien démarré et après, j’ai perdu quatre jeux (au premier set). Les nerfs ont joué. J’ai eu besoin d’un petit peu de temps pour trouver mon rythme. A ce moment-là (à 5-4), je sentais la tension, les émotions. Je ne concrétise pas la balle de match sur les deux premières occasions. Je ne me rappelle plus de la troisième balle de match. C’est comme si mon esprit avait quitté mon corps. Tout vient de l’intérieur. J’ai ressenti cela contre Nadal, à l’Open d’Australie, en 2012, après six heures de jeu. De 5-2 à la fin du match, beaucoup de choses ont défilé dans ma tête. J’ai peut-être un petit peu relâché et Andy m’a rattrapé. Je devais passer par là et repousser les limites. Nous sommes tous humains.»
Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir remporté les quatre Grands chelems ?
N. D. : «C’est très flatteur de savoir que Rod Laver était le dernier à réussir cet exploit. Il n’y a pas de mots. Cela me touche. Je suis submergé parce que je viens de saisir ce trophée et j’essaie de profiter pleinement de ce moment.»
Il ne vous reste plus que Wimbledon et l’US Open. Pouvez-vous remporter les quatre la même année ?
N. D. :«Je ne veux pas être arrogant. Je profite du moment. On verra si je suis capable de gagner les deux autres Grands chelems qui restent. La saison sur gazon va arriver bientôt. Cela serait un énorme défi.»
Avez-vous parlé du dessin du cœur à Gustavo Kuerten ?
N. D. :«Il y a quelques jours, on a tourné une publicité. Je lui ai dit que quand il a dessiné ce cœur, c’était le moment le plus mémorable que j’ai vu à Roland. Je lui ai demandé la permission, en cas de victoire, de le faire. Il me l’a donnée.»
Propos recueillis par N. C.