Discrimination : la carte de la fraternité
Deux classes des écoles Cassin et Picasso, de Chaumont (52) se sont rendues à la Maison des associations ce mardi 22 mars. Au programme : travail et jeux autour de la discrimination. Les enfants sont repartis avec des valeurs acquises pour longtemps.
A l’occasion de la Journée internationale contre le racisme, la Ligue de l’enseignement de Haute-Marne a investi le hall d’accueil de la Maison des associations au Pôle Rostand. Laurène et Lucas, en service civique au sein de la structure, ont créé l’exposition en sélectionnant des photographies de professionnels, prises entre 2010 et 2021. Elles amènent toutes à se poser des questions sur la diversité du monde et ses préjugés. Le nom de l’opération : « Jouons la carte de la fraternité ».
Comprendre la discrimination
Pour justement inciter les plus jeunes à s’interroger, deux classes ont été reçues ce mardi 22 mars par l’association. Les CM2 de l’école Cassin, répartis en deux groupes, ont pu découvrir les images et se poser des questions grâce à Laurène. Forcément, la discrimination a été un des sujets abordés : qu’est-ce-que c’est exactement ? Et le harcèlement ? Est-ce que tout le monde a droit à la scolarité dans le monde ? Ils ont ensuite analysé certaines photos plus en détails. Celle d’un garçon porteur de trisomie 21 qui fait du cheval par exemple. Les enfants ont bien compris que ça l’apaisait.
Juste à côté, dans une autre pièce, un autre groupe de la classe a travaillé sur un jeu des 7 familles avec Leïla Aba, coordinatrice éducation à la Ligue, prenant ainsi conscience que chacun est différent. Origine, croyances et religions, handicap, avec ou sans enfants, métiers ou niveau d’instruction… Finalement, toutes les combinaisons sont possibles. On peut par exemple être d’origine africaine, athée avec des enfants et le pied dans le plâtre…
Conclusion : « on est tous différents mais tous égaux ! » En petits groupes, c’était aussi l’occasion pour certains de s’exprimer sur des discriminations dont ils ont été victimes. Trop mince ou pas assez, maladroite, finalement même à 10 ans, ils peuvent le ressentir. Les notions de préjugés et de stéréotypes ont aussi été abordées.
L’après-midi, ce sont les grands de l’école maternelle Picasso qui se sont rendus sur place. Du fait de leur jeune âge, ils n’ont pas étudié les photos mais ont joué autour des notions de différences et donc de discrimination. Un des groupes a travaillé sur des masques, faits à partir d’assiettes en carton. Sans les décorer et en les mettant devant le visage, ils se sont rendus compte que tout le monde était pareil. Alors qu’en les décorant, chacun à sa façon, chacun est différent. C’est beau et c’est une force. L’autre groupe, avec Leïla Aba, a aussi travaillé autour des différences, en dessinant et en créant des visages mélangés. Une manière douce et amusante de découvrir des notions importantes pour la vie.
Laura Spaeter