La dictée du Rotary Club a (mouchara)bieh fait son effet
Samedi 27 janvier, le Rotary Club de Saint-Dizier organisait sa dictée. Une cinquantaine de personnes ont répondu présentes, pour un exercice abordable mais pas simpliste. jhm quotidien a pris la température auprès des participants, en attendant la correction.
Un mot était sur toutes les lèvres. Après lecture d’un texte intitulé “Le petit laitier”, pour la dictée du Rotary Club de Saint-Dizier, samedi 27 janvier en l’espace Cœur de ville, tous les participants n’avaient que lui en tête : moucharabieh. Et oui, il faut dire que cette cloison ajourée typique de l’architecture arabe n’est pas un mot que l’on emploie souvent. « J’ai trouvé la dictée difficile, il y avait quelques mots que je n’avais jamais entendus, comme moucha… », tente Inaia, 17 ans, lectrice assidue de Virginie Grimaldi, qui ne parvenait plus, quelques minutes après la fin de l’exercice, à se rappeler de ce satané mot. Moucharabieh, donc.
De l’autre côté de la salle, Camille, 13 ans, partage le constat. Elle ajoute : « À l’école, c’est plus facile, parce qu’on apprend les textes des dictées à l’avance. Là, il y avait vraiment des mots compliqués. » La dictée du Rotary Club était, de fait, séparée en trois parties. Une première, plutôt simple, pour les jeunes enfants, une deuxième, qui haussait le ton, pour les collégiens, et une dernière, avec le fameux « moucharabieh », sur laquelle seuls les lycéens et les adultes étaient évalués. Ce qui n’empêchait pas les plus petits de s’essayer à l’exercice.
Et les adultes, justement, qu’en ont-ils pensé de cette dictée, dont c’était la deuxième édition en terre bragarde ? « Ça allait, le niveau était OK, mais il y a des mots, je ne sais même pas ce que ça veut dire », confie Rosine, 66 ans, dans un sourire. Moucharabieh par exemple ? Bingo. « J’appréhendais, mais au final, à part quelques mots (potron-minet ou goélette ont aussi fait douter l’assemblée, ndlr) c’était accessible. Je pensais qu’elle aurait été beaucoup plus dure », assure Roselyne, 60 ans.
Réussite pour le Rotary Club Saint-Dizier
Le président du Rotary Club bragard, Patrice Battistini, s’est évidemment prêté au jeu. « Ce n’était pas trop difficile, même s’il y avait bien sûr quelques petits pièges », s’amuse-t-il. Puis, se tournant vers Cédric Chotard, un autre membre du club service, il demande : « Qu’est-ce-que ça veut dire moucharabieh ? » Décidément, ce mot aura fait galérer tout le monde.
Dans l’ensemble, la seconde dictée du Rotary Club Saint-Dizier, dont l’objectif – comme dans les autres sections du club, puisque c’est un événement national – est de faire de la prévention à l’illettrisme, a été un joli succès. Une cinquantaine de personnes, de tous âges donc, se sont pressées à l’espace Cœur de Ville, « alors qu’il fait beau, et que nous tombons en même temps que la galette du maire », se réjouit Patrice Battistini.
La lecture était assurée par l’autrice Delphine Pangrazio. Un avis sur le texte ? « La dictée était faisable, mais il y avait quelques difficultés […] Ce soir, je vais écrire un nouveau roman avec plein de nouveaux mots », s’amuse-t-elle. Qui sait, peut-être qu’il sera titré “moucharabieh”…
Dorian Lacour