Deux nouvelles arrestations
Affaire Ghlam : deux interpellations en Seine-Saint-Denis
Deux hommes suspectés d’avoir apporté un soutien logistique à Sid Ahmed Ghlam dans le cadre d’un projet terroriste visant une église de Villejuif ont été interpellés en Seine-Saint-Denis. Maître Christian Benoit attend beaucoup de ces arrestations et des investigations en cours.
Comme le révèlent nos confrères de iTELE, deux hommes soupçonnés d’avoir pris part au projet terroriste imputé à Sid Ahmed Ghlam ont été arrêtés, hier matin, en Seine-Saint-Denis. Trentenaires, les suspects auraient été interpellés par les fonctionnaires de la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris. Connus de la justice pour des faits de droit commun, les deux hommes sont soupçonnés d’avoir apporté un soutien logistique à Sid Ahmed Ghlam en vue d’un attentat visant une église de Villejuif.
Contacté par la rédaction, Maître Benoit, avocat de Sid Ahmed Ghlam, a confié «disposer de rares informations» quant à ces arrestations. «Je n’en sais pas beaucoup plus que vous», commente le Bragard. Ces interpellations tendent à asseoir une hypothèse. Le projet d’attentat visant un lieu de culte de Villejuif ne pouvait être l’œuvre d’un seul homme. La découverte de quatre AK-47, un pistolet de type Sig-Sauer, un pistolet Sphinx 9 mm, trois téléphones portables et 2 000 euros en liquide dans un véhicule et l’appartement occupé par Sid Ahmed Ghlam atteste à elle seule d’un soutien extérieur. Le Bragard n’est pas un loup solitaire. Le 25 avril, Abdelkader Jalal avait ainsi été interpellé avant d’être mis en examen, le 29 avril, pour association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes liés à une entreprise terroriste. Les arrestations opérées aujourd’hui tendraient à établir la présence de plusieurs complices ou commanditaires.
Position intangible
Christian Benoit et Gilles-Jean Portejoie (avocat intervenant également au soutien de Sid Ahmed Ghlam, Ndlr) attendent beaucoup des investigations des enquêteurs. «Les premiers éléments ne semblent pas aller dans ce sens, mais une des questions vise à savoir si les personnes interpellées peuvent être liées au décès d’Aurélie Châtelain (jeune femme tuée, à Villejuif, quelques heures avant l’arrestation de Sid Ahmed Ghlam, Ndlr)», souligne Me Benoit. La position de Sid Ahmed Ghlam est intangible. «Monsieur Ghlam soutient depuis le départ ne pas être à l’origine de la mort d’Aurélie Châtelain», répète Me Benoit. Sid Ahmed Ghlam se refuserait à livrer la moindre information quant à l’identité de cette personne. Des recherches seraient toutefois engagées. Me Benoit refuse de s’exprimer sur ces points. L’avocat haut-marnais espère toutefois disposer à court terme d’éléments susceptibles de confirmer la version de Sid Ahmed Ghlam, mis en examen pour le meurtre d’Aurélie Châtelain. Comme annoncé dans notre édition de vendredi, une reconstitution visant à définir les circonstances du décès de la jeune femme devrait se tenir, fin novembre, à Villejuif.