Deux combats – L’édito de Christophe Bonnefoy
En Ligue 1, le choc PSG-Marseille fut longtemps celui qui faisait vibrer encore un peu plus que d’habitude les supporters de football. Et disons-le, échauffait les esprits, sur le terrain et en dehors. Désormais, c’est un autre duel qui fait monter la pression. Le face-à-face entre Olympiens. L’affrontement OM-OL. Mais pour le coup, les enjeux, hier soir, n’étaient pas uniquement sportifs.
Les Lyonnais avaient, encore et toujours, les yeux tournés vers le haut. Objectif : continuer à viser le sommet du classement. Les Marseillais, eux, n’avaient qu’une idée en tête : arrêter de regarder vers le bas. Ou plus précisément démarrer un lent, très lent exercice de reconstruction. Et retrouver un minimum de sérénité, même si sur la Canebière, les montées de température ne sont pas dues qu’à la météo. La rencontre contre l’OL marquait ainsi le premier jour d’après. Le jour d’après Jacques-Henry Eyrauld. Et celui d’avant Jorge Sampaoli, futur entraîneur du club. De quoi focaliser l’attention des observateurs, qui se demandaient bien si la décision radicale du propriétaire du club, Frank McCourt, d’en écarter son président, allait provoquer le déclic tant attendu.
En l’occurrence, chaque équipe a globalement tenu son rang, si l’on peut dire. L’OL n’a pas gagné, mais a développé un bon jeu. L’OM n’a pas perdu, mais a bien du mal à lier le sien. Lyon continue de viser haut. L’OM de saisir les opportunités sans jamais réellement dominer. Sampaoli devrait arriver mardi en France. Lui et le nouveau président, Pablo Longoria, ont pu mesurer tout le chemin qui reste à faire pour proposer à nouveau un beau football. Et il sera long, sans doute.