La desserte ferroviaire vers Dijon toujours difficile
La CGT des cheminots dénonce depuis longtemps un manque de trains dans les relations avec Dijon ou des trains qui ne sont pas en correspondance. La desserte ferroviaire vers Dijon ne va pas s’arranger avec la suppression d’un train.
«On n’arrête pas de dire qu’il faut plus de trains en direction de Dijon. Et que fait la SNCF ? Elle en supprime», lance Michel Blanchon, secrétaire de la CGT des Cheminots à Chalindrey.
La relation avec Dijon reste très compliquée et pourtant, il suffirait un peu de bon sens, et certainement de volonté, pour améliorer la relation entre la Haute-Marne et la Côte d’Or. Pour preuve, le syndicat prend appui sur un TER au départ de Troyes en direction de Dijon. «Le train Troyes -Dijon 839580 ne peut assurer les correspondances en gare de Dijon Ville. Ce qui oblige les usagers à attendre plusieurs heures des correspondances pour Lyon ou Paris, la faute à une mauvaise organisation ou un manque de concertation avec TER Bourgogne Franche-Comté.
Ce train s’arrête sept minutes en gare de Chalindrey (6h30/6h37) et se retrouve bloqué derrière un train omnibus de Is-sur-Tille à Dijon qui arrive 7 h 36. Conséquence, il arrive en gare de Dijon à 7 h 41», explique Delphine Huens, de la CGT des Cheminots. Or 7 h 41, c’est l’heure de départ de la correspondance vers le Sud de la France. «Il suffirait de réduire de quelques minutes l’arrêt à Chalindrey pour être en correspondance», fait-elle remarquer. Cette situation a été à maintes reprises dénoncée par le syndicat cheminot. La SNCF «a vu la possibilité de mettre en œuvre cette modification mais ne le fera pas», affirme Michel Blanchon.
Desserte ferroviaire et correspondance
Ce même train repart vers Chalindrey à 7 h 51 pour arriver à 9 h 02 à Chalindrey. Il arrivait pour prendre une correspondance en direction de Paris. Ce n’est plus le cas, l’horaire d’arrivée ne correspond plus. «Le voyageur qui vient de Dijon, ne peut plus aller à Paris maintenant», fulmine Michel Blanchon. Mais la SNCF va faire bien pire. «Au changement de service, ce train va être supprimé», affirme la CGT. En tout cas, la rame reviendra à Chalindrey à un autre créneau horaire.
«Nous sommes fermement opposés à la suppression du train 839591 de Dijon à Culmont-Chalindrey. Nous ne sommes déjà pas riches en dessertes alors cette décision ne passe pas du tout et ne montre pas une volonté de la part de la Région d’arranger les choses. La direction SNCF se repose derrière les décisions de la Région et nous affirme que si elle fait une demande dans ce sens ce train sera maintenu», affirme Delphine Huens. «C’est devenu très compliqué de prendre le train pour le Sud haut-marnais», constate-t-elle. Et le changement de service annuel de décembre ne va rien arranger.
Ph. L.
Train+vélo au compte-goutte
Conjuguer train et vélo va dans le bon sens. En tout cas, c’est dans l’air du temps puisque l’on favorise les “mobilités douces”. La Région propose des aides financières pour acquérir un vélo électrique. Mais entre les déclarations d’intention et la réalité il y souvent un fossé. Ceux qui ont déjà fait l’expérience de prendre le train avec leur vélo en savent quelque chose. Alors, il y a bien un espace dédié pour entreposer son vélo dans une rame, mais cet espace est très limité puisque seulement trois vélos peuvent y prendre place.…