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Désamour – L’édito de Christophe Bonnefoy

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Il fut un temps où ils chantaient. Aujourd’hui, ils déchantent et le font savoir. Dure vie que celle de supporter du PSG. L’histoire avait pourtant tout pour être féerique. De l’argent – il en faut, beaucoup, aujourd’hui, pour prétendre rivaliser avec les plus grands clubs européens. Des stars. Messi, Mbappé, Neymar, avouez que leur association faisait rêver.

Les fans d’un club donnent rarement dans la modération – ah, l’amour ! -. A Paris comme ailleurs, les Ultras sont de ceux, évidemment, qui vivent leur passion jusqu’à l’excès. Lorsqu’ils en ont ras la banderole, ça se voit. Ça s’entend. Et c’est le cas. Les joueurs sont ailleurs. L’entraîneur, Christophe Galtier, gère tant bien que mal. Ras la casquette sûrement également. Quant à la direction, elle a réussi son pari marketing. Le merchandising, comme on dit, fonctionne à plein. Le PSG est une marque mondiale. Mais les résultats ne suivent plus. Le Paris Saint-Germain sera, peut-être encore cette année, champion de France. Ça ne suffit pas. Ce titre presque devenu une banalité n’excite plus les fans.

Les supporters chantaient. Ils déchantent… et plus rien n’est fait pour les mener au réenchantement. Les Qataris ont sans doute pensé qu’ils pourraient acheter la gloire. Ils ne font que la promettre, année après année. Le dernier épisode en date, le divorce annoncé entre la légende Messi et le PSG, en est encore un parfait exemple. Dans ce club, on a la nette impression que chacun ne fait que ce qu’il a envie de faire. Ou ne pas faire. Une équipe ? Une accumulation de stars ingérables et mal canalisées qui ont fini par se mettre à dos les supporters les plus fidèles.

Cela justifie-t-il que le club en soit réduit à devoir placer le domicile de certains joueurs sous protection face aux insultes et aux éventuelles menaces ? On croit rêver. Mais lorsque tout semble fait de travers, on en arrive à ce genre de situation. Aussi triste qu’ubuesque.

c.bonnefoy@jhm.fr

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