Des tarifs « fixes » pour les deux ans à venir, mais qui ont triplé
ENERGIE. En négociant un nouveau contrat avec son fournisseur d’électricité, le PDG d’UFM Permec à Eurville-Bienville a pu limiter la flambée des prix. Mais le coût du mégawattheure n’en a pas moins été multiplié par trois.
Covid, hausse du coût des matières premières, augmentation du Smic, et maintenant flambée du coût de l’énergie. On ne peut pas dire que le contexte international et les mesures gouvernementales facilitent la vie des chefs d’entreprises. C’est bien le sentiment d’Eusébio Martin, PDG d’UFM Permec, entreprise de mécanique industrielle employant une cinquantaine de salariés à Eurville-Bienville. « Je consacre 90 % de mon énergie à gérer des problèmes qui ne me concernent pas directement », soupire-t-il.
Et précisément, parmi ces problèmes à gérer, la hausse du coût de l’énergie n’est pas l’un des moindres. « En 2021, je payais le mégawattheure 46 €, expose l’entrepreneur. En deux ans, il est passé à 250 €. » Mais Eusébio Martin le reconnaît : « Ma chance, c’est que je suis toujours resté chez EDF, avec qui j’ai pu négocier un contrat, non plus sur trois ans mais sur deux ans », explique-t-il. Un nouveau contrat conclu en mai 2022, à 148 € le megawattheure. Soit tout de même le triplement de ce coût – un surcoût annuel de 80 000 € -, même si « EDF s’est engagée à diminuer quelques taxes. »
Craintes
Pour Eusébio Martin, « l’électricité, c’est un problème réglé, jusqu’à fin 2024 ». Mais le chef d’entreprise se demande si des PME comme la sienne arriveront encore, comme depuis début 2021, « à faire passer les hausses » de toutes natures qui se succèdent. « Je crains que mes fournisseurs qui sont clients d’opérateurs indépendants [Ndlr : autres qu’EDF] ne soient contraints à l’arrêt dans les semaines qui viennent », note l’entrepreneur.
L. F.