Douze salariés victimes de malaise à Chevillon : une hospitalisation, la direction s’explique (mise à jour)
Important déploiement des forces de secours, ce vendredi 19 avril en milieu de matinée, à Chevillon, dans le Nord du département de la Haute-Marne. Les personnels du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis 52), sous la direction du lieutenant-colonel Florian Roy, sont intervenus pour des cas d’intoxication parmi les salariés de cette entreprise de champignons.
Selon les informations apportées par notre correspondant Etienne Dehan, l’alerte a été donnée à 9 h 54. Ce sont 36 sapeurs-pompiers et matériels qui sont venus de tout le département pour gérer la crise : Chevillon, Bayard, Joinville, Saint-Dizier et Chaumont, ainsi que des moyens de lutte contre les risques technologiques pour la recherche de gaz. Douze personnes parmi les 40 présentes dans les salles de cueille des champignons ont présenté des malaises et ont subi des examens sur place. L’une d’entre elles a été transportée au centre hospitalier de Saint-Dizier pour des examens plus approfondis, sans forcément être en corrélation avec cet incident.
La vérification d’éventuels résidus gazeux dans les locaux n’ayant rien donné, et après les divers bilans réalisés auprès des employés par un médecin du Samu, le lieutenant-colonel Roy a mis fin à l’intervention à 13 h 30.
Le directeur de l’entreprise avec le chef des opérations des secours. (Photos Etienne Dehan).
Mise à jour (14 h 40) : selon le directeur du site, Sébastien Maltot, l’origine des malaises viendrait des gaz d’échappement d’un engin de chantier travaillant en extérieur, [qui] ont été aspirés par le dispositif de soufflerie qui alimente les différentes cellules de cueille, dont une seule a été affectée sur les trois qui sont en production simultanément. » Dans un message publié sur la page Facebook de jhm quotidien, un responsable national du groupe Meyer champi auquel appartient l’entreprise indique : « Les risques d’intoxication au co2 étaient de toute façon difficiles à envisager au vu des détecteurs installés partout dans l’usine. Mais la procédure de contrôle a été mise en oeuvre avec les pompiers, d’où cette mobilisation impressionnante mais nécessaire pour écarter tout réel problème sérieux. (…) Certains employés ont respiré plus d’échappement que d’autres, ce qui a provoqué des vomissements mais ils vont mieux maintenant. Il reste une personne qui a dû aller à l’hôpital à cause des vomissements qui lui ont irrité la gorge. » La direction, qui remercie « tous les pompiers d’avoir réagi aussi rapidement », ajoute qu’avec l’accord des autorités, le cours de la cueille des champignons a pu reprendre », après quatre heures d’interruption.