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Christophe Moussy devant sa couveuse de transport

Des ruches connectées très inspirantes

Christophe Moussy devant sa couveuse de transport
Si Christophe Moussy travaille toujours à l’amélioration de ses ruches il a également créé une couveuse de transport.

Les ruches connectées de Christophe Moussy ont trouvé leur public et remporté deux prix ces dernières semaines. Une première reconnaissance pour ces ruches 4.0 qui n’ont pas fini de faire le buzz.

Nous avions rencontré Christophe Moussy en avril 2021. A cette époque, il avait construit le premier prototype de ruche connectée après qu’un de ses amis apiculteur le lui ait demandé presque comme un défi. « Il m’a expliqué qu’il existait des systèmes de surveillance de l’activité d’une ruche dans le commerce. Puis il m’a dit : “Tu peux m’en faire une ?” », expliquait alors Christophe Moussy.

Un défi qui depuis a bien grandi et a même remporté des prix. En effet, lors du dernier concours organisé par le Département, concours “Les Idées inspirées de Haute-Marne”, ses ruches ont fait mouche. « Nous avons remporté la 3e place en catégorie “Nature” du concours “Les idées inspirées de Haute-Marne” et un prix spécial de la Chambre d’agriculture. Deux récompenses qui sont très encourageantes et l’argent gagné va clairement servir à racheter du matériel : remplacement du PC devenu un peu obsolète, de composants et de cartes électroniques pour poursuivre le développement sur tout ce qui est apiculture », sourit Christophe Moussy.

Un sourire de mise pour l’homme qui, depuis ce prototype, a encore amélioré son produit pour être plus efficace et résistant au temps mais aussi à la vie en pleine nature. « Depuis la première ruche, j’ai remplacé, par exemple, certains câbles standards par des modèles blindés qui résistent aux attaques de rongeurs. Une chose à laquelle je n’avais pas pensé immédiatement », explique-t-il.

Depuis le premier prototype, Christophe Moussy a apporté de grandes améliorations à ses ruches connectées.

En revanche, s’il y a bien une chose qu’il ne veut absolument pas changer c’est une fabrication 100 % locale de ces ruches. « Les châssis sont réalisés par Aluc, les impressions 3D par AB3D, et pour les cartes électroniques, je travaille avec Codium, toutes trois installées à Langres. » Un point important pour Christophe Moussy qui préfère travailler avec des gens du territoire qu’il n’hésite pas d’ailleurs à mettre en avant.

Une couveuse de transport

Des ruches qui ont donc été éprouvées par des apiculteurs professionnels et le bouche à oreille a fait le reste. Aujourd’hui, Christophe Moussy a déjà livré une douzaine de ses ruches connectées et en a neuf en précommande. « En parallèle, j’ai été contacté par un lycée agricole à Reims pour que je fasse une petite conférence pour expliquer les bienfaits que peut apporter l’électronique au monde de l’agriculture. »

Une belle idée inspirée et inspirante, donc, qui n’a pas fini de se développer car Christophe Moussy cherche toujours à apporter des améliorations au fil des demandes des professionnels mais il travaille aussi sur une couveuse de transport. « L’apiculteur prépare des larves de futures reines dans un lieu où la température doit rester stable autour de 30 °C. Or lorsqu’il les transporte dans des ruchers qui sont parfois distants de 50 ou 100 km, ces larves ne supportent pas le changement de températures. J’ai donc conçu une première valise de transport qui peut se brancher soit à l’allume-cigare soit sur des batteries via des pinces crocodiles », annonce Christophe Moussy.

Ce nouveau prototype a déjà montré, à l’utilisation, son efficacité durant la saison mais il reste perfectible selon son inventeur. « Lorsque nous aurons amélioré cette couveuse de transport, nous allons la commercialiser. » Les ruches de Christophe Moussy n’ont décidément pas fini de faire le buzz.

Patricia Charmelot

p.charmelot@jhm.fr

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