Des retrouvailles glaciales
Hier, Caroline Garcia et Alizé Cornet, dont les relations sont très froides en ce moment, se sont qualifiées hier, et se retrouvent en huitièmes de finale, pour un choc 100 % français. Le choc Monfils-Gasquet, arrêté par la pluie, reprend aujourd’hui.
Comme on se retrouve ! Depuis l’épisode de la Fed cup, contre l’Espagne, en avril, les relations sont très tendues entre Caroline Garcia (23ans, 27 mondial) et les autres membres de l’équipe de France, dont Alizé Cornet (27 ans, 43e mondiale). Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra mettre de côté les inimitiés, demain, sans doute sur le Central. C’est dommage que l’extra-sportif prenne le pas sur le sportif… La France est en tout cas assurée d’avoir une re- présentante en quarts de finale, la dernière fois remontant à 2011 et Marion Bartoli.
La première à se qualifier a été la Niçoise Alizé Cornet qui a dominé de la tête et des épaules Agnieszka Radwanska, tête de série N°9 peu à l’aise sur terre (6-2, 6-1). Pour Caroline Garcia, cela a été une toute autre histoire. Le match contre la très accrocheuse Taïwanaise Hsieh (109e mondial) a duré plus de 2 h 30′, avec un succès à l’arraché, 9-7 dans le dernier set, devant un public qui a beaucoup vibré sur le court N°1.
Garcia passée par toutes les émotions
A 5-3, 30-0, dans le troisième set, Garcia, toujours soutenue par de la famille haut-marnaise, n’a plus que deux petits points à marquer. Mais elle ne les inscrit pas et le scénario s’inverse. Hsieh, bien soutenue par la communauté asiatique, qui se prépare pour le match de Nishikori, continue à retourner beaucoup de balles à plat, et fait craquer Garcia. La Taïwanaise sert pour le match à 6-5, mais c’est à ce moment-là que Garcia va prendre les choses en main, avec des coups plus percutants, et prendre enfin la mesure de son adversaire (9-7). «C’était un match extraordinaire du début à la fin, une vraie bagarre, avec des points très difficiles. Hsieh est une joueuse très difficile. Pour lire son jeu, c’est vraiment compliqué. J’ai pu être agressive jusqu’au bout. Je menais, puis elle est revenue, j’ai cru qu’elle allait gagner, qu’elle allait passer devant. J’ai continué à me battre. L’atmosphère sur le court était extraordinaire», résume avec un franc sourire la vainqueur, qui restait sur de nombreuses éliminations prématurées cette saison et une inflammation au nerf sciatique qui a tant fait jaser.
Si Cornet a déjà atteint les huitièmes de finale, en 2015, Garcia est pour la première fois de sa carrière à ce stade de la compétition en Grand chelem. «C’est un cap dans une carrière. Le faire ici, c’est encore plus spécial. Mais ce n’est pas une fin en soi. Cela fait longtemps que je n’ai pas vu jouer Alizé. C’est une grande combattante et elle se déplace bien», analyse celle qui est coachée par son père, Louis-Paul.
Monfils et Gasquet douchés par la pluie
La blessure de la Lyonnaise, avant le barrage contre l’Espagne, remporté fin avril à Roanne, lui avait valu un “LOL” railleur de ses coéquipières sur Twitter, Cornet incluse, avant que le médecin de l’équipe de France n’atteste bel et bien de son inflammation au nerf sciatique et la déclare inapte. Aujourd’hui, les deux joueuses sont «un peu en froid» selon Cornet qui a «ouvert la porte à la discussion» à Roland-Garros. Cornet a perdu le seul duel disputé avec la Lyonnaise, sur terre, à Marseille, en 2010. L’ambiance promet d’être fraîche demain sur le Central.
Sept ans plus tard, la France se prend à rêver car le tournoi paraît plus ouvert que jamais avec les absences des championnes Serena Williams, enceinte, et Maria Sharapova, ni admise ni qualifiée, et la chute d’entrée de la N°1 mondiale, Angelique Kerber.
Suite et fin du Monfils-Gasquet sur le Central, arrêté par la pluie à 6-5 pour le Parisien dans la première manche, aujourd’hui et défi XXL pour Kristina Mladenovic face à la tenante du titre, pour le début des huitièmes de finale, l’Ibère Garbine Muguruza. Allez les Bleus !
Caroline Garcia accède pour la première fois aux huitièmes de finale à Roland-Garros.
Comme on se retrouve ! Depuis l’épisode de la Fed cup, contre l’Espagne, en avril, les relations sont très tendues entre Caroline Garcia (23 ans, 27e mondial) et les autres membres de l’équipe de France, dont Alizé Cornet (27 ans, 43e mondiale). Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra mettre de côté les inimitiés, demain, sans doute sur le Central. C’est dommage que l’extra-sportif prenne le pas sur le sportif… La France est en tout cas assurée d’avoir une représentante en quarts de finale, la dernière fois remontant à 2011 et Marion Bartoli.
Nicolas Chapon