Des oiseaux migrateurs sur le chemin des éoliennes en projet
En voyant voyager 47 cigognes blanches au-dessus de Voisey et de Melay, le secrétaire de l’association À contre vent Steve Lucas rappelle qu’il y a ici un couloir de migration. Que le Milan royal emprunte également. Bref, assez pour rendre le projet éolien des Grandes Bornes inenvisageable.
Le secrétaire de l’association À contre vent Steve Lucas les a comptées, elles étaient 47 cigognes blanches jeudi 15 septembre à voyager au-dessus de Voisey, puis au-dessus de Melay. À ces oiseaux protégés par l’arrêté du 29 octobre 2009, que les photographes se sont plus à capturer quelque part entre Perrancey et Vieux Moulin et à Bourbonne-les-Bains , passe ici « régulièrement » le Milan royal, souligne Steve. « Cette zone est un véritable couloir de migration, mais ERG Développement ne retient qu’une « présence relative » (de cette espèce) ». L’implantation de grandes hélices dans le cadre du projet des Grandes Bornes signerait en tout état de cause le « massacre » des oiseaux, perspective que ce promoteur-là « minimise à dessein » comme ses homologues, ailleurs, martèle Steve Lucas. « La présence du Milan royal -espèce hautement protégée dès l’arrêté du 18 avril 1981- devrait suffire à clore le débat sur ce projet ». Steve Lucas déplore que le bon sens pèse peu comparé aux « intérêts financiers et politiques ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr