Des leçons de français pour les réfugiés ukrainiens
Depuis le 22 mars, une vingtaine de réfugiés ukrainiens se sont installés à Châteauvillain. Aussi pour favoriser leur intégration, des cours de français sont dispensés aux adultes à raison de deux heures par semaine.
Alors qu’une douzaine d’enfants ukrainiens ont déjà rejoint les bancs des écoles castelvillanoises (*), une dizaine d’adultes sont conviés eux aussi à se rendre à l’école pour y suivre des cours de français. Ainsi, le lundi et le jeudi, un groupe d’une dizaine de femmes se retrouve dans la salle de la garderie périscolaire de l’école élémentaire. Un établissement que connaît parfaitement leur professeure de français bénévole, Annick Fleuriot, qui en a été l’ancienne directrice.
Chaque séance débute à 14 h 30 et se termine à 15 h 30. Une heure de travail intense pour ces femmes qui se sont rapidement retrouvées parachutées dans un pays étranger et dans un environnement où le langage parlé n’est pas le leur. Comment exprimer leurs besoins et échanger avec les locaux ? Certes, il existe des applications sur les téléphones portables qui dépannent. Mais avec des limites. Alors apprendre les notions de base du français peut s’avérer fort utile. C’est ce à quoi se consacre Annick Fleuriot. Pour les premières leçons, des documents fournis, entre autres, par la préfecture permettent de se familiariser avec le vocabulaire lié aux besoins de base (nourriture, hygiène, santé, etc.). Sur ce document, des mots sont associés à des pictogrammes pour en faciliter l’usage et la compréhension.
Au sein du groupe, une photographe ukrainienne qui a quelques connaissances en français sert parfois d’interprète entre les élèves et la professeure.
D’autres soutiens
Parmi les autres soutiens apportés, on note la livraison de repas effectuée du lundi au vendredi midi dans le logement communal mis à leur disposition au-dessus de La Poste. Ces repas livrés par les employés communaux proviennent des cuisines du collège castelvillanois. Suite à l’appel aux dons en numéraire effectué par la mairie, une vingtaine d’euros ont pu être distribués à chaque personne. Aussi, la mairie indique que le groupe qui réside à Châteauvillain a tout ce qu’il lui faut en nourriture et en matériel et qu’il n’est plus utile de faire des dons dans ce domaine.
(*) Un premier groupe de sept enfants résidant à Dinteville avait déjà intégré les écoles. Puis un second groupe de cinq enfants, résidant à Châteauvillain, l’a rejoint la semaine dernière.