Des formations spécifiques pour la E-compagnie
Sécurité. Mardi 8 février, les élèves de la première E-compagnie, spécialisée dans le numérique, de l’école de gendarmerie, ont fait trois ateliers sur le terrain militaire de la Vendue. Cela correspondait à une démonstration du métier « d’opérateur radio » en escadron de gendarmerie mobile. Explications.
Les élèves gendarmes de la E-compagnie de Chaumont ont presque terminé leur formation. Cette 509e promotion sortira d’école le 24 février prochain. Mais avant, ils continuent leurs enseignements comme la fonction de C-NTECH : ce sont des correspondants aux technologies numériques, présents dans plusieurs brigades. Ils sont chargés de lutter contre la cybercriminalité : analyses téléphoniques, cybersurveillance, recueil des plaintes… Les élèves ont notamment pu apprendre à extraire des données d’un téléphone à partir de la valise Cellebrite.
Mais après avoir choisi leurs affectations, comme l’explique le capitaine Philippe Rapita en charge de cette section, les élèves gendarmes continuent de se spécialiser. « En fonction de leur place dans leur classement de janvier dernier, ils ont pu opter pour un choix de corps d’armée spécifique : soit la gendarmerie départementale, soit la gendarmerie mobile. »
Pour ceux ayant décidé de travailler au niveau départemental, ils ont travaillé sur les titres sécurisés comme les passeports et les cartes d’identités, mais aussi sur les cybers-menaces ou encore sur des logiciels propres à la gendarmerie.
Pour la seconde catégorie, une formation en police judiciaire a été réalisée mais pas seulement. « Nous avons eu des intervenants extérieurs pour dispenser des cours sur les réseaux de communication à déployer sur le terrain quand on est gendarme mobile. »
« Cela nous permet d’être vite efficace »
En effet, sur le terrain militaire de la Vendue, le mardi 8 février dernier, les futurs gendarmes ont pu travailler sur trois ateliers distincts. « C’est le b.a-ba », insiste le Capitaine Philippe Rapita.
Le premier consistait à mettre en place un groupe électrogène. « Ce n’est pas toujours possible d’avoir de l’électricité quand on part sur des recherches à la personne. Alors les élèves doivent savoir installer le matériel nécessaire rapidement », souligne l’un des formateurs. Cette notion a été rapidement assimilée par ces derniers.
Le deuxième avait pour but de savoir rapidement déployer des antennes de 10 et de 12 mètres de haut. « Quand on va sur le terrain, il faut une station radio opérationnelle rapidement. Cela est très utile dans les opérations spéciales, dans les zones blanches ou dans celle ou le réseau n’est pas très bon. Cela nous permet d’être vite efficace », complète un autre formateur. En sachant qu’il faut compter 10 à 15 minutes pour tout mettre en place. « Il faut prendre en compte aussi le terrain où l’on doit installer le matériel. Ce sont des règles strictes à respecter », poursuit-il.
Pour le dernier, les élèves avaient la possibilité de manier un appareil de lutte anti-drone pas non encore autorisé par les autorités à être divulgué. Ce sont des instructeurs venus de Verdun qui ont formé les futurs gendarmes mobiles. Il s’agit de la cellule de système drone du Grand-Est. « C’est un outil à utiliser avec précaution car il faut une formation spécifique. Sur toute la France nous sommes 800 télépilotes drone. » Les élèves gendarmes étaient très curieux et posaient de nombreuses questions pendant cet atelier afin de maîtriser le mieux possible cet appareil spécifique.
Caroline M.Dermy