Des étudiants et des projets au plus près de la nature

Les étudiants de BTS Gestion et Protection de la nature 2^e année de la MFR de Buxières-lès Villiers commencent leur année scolaire sur les chapeaux de roues avec la réalisation de leurs projets tuteurés.

« Les projets tuteurés émanent de professionnels, ils sont le fil rouge de l’année », souligne Ugo Giacosa, co-responsable du BTS Gestion et Protection de la nature 2^e année. Les étudiants de la Maison familiale (MFR) de Buxières-lès-Villiers doivent analyser une commande et organiser leur réflexion afin d’apporter une solution. Ils contactent les professionnels et montent tout le projet, de sa conception jusqu’à sa réalisation. Quatre projets ont été donnés en mai et la commande doit être rendue en mars 2024. Les étudiants seront évalués sur leur compte-rendu et leur implication personnelle.

L’un des projets consiste en la réalisation d’une étude d’impact d’un projet agri photovoltaïque. Dans un contexte agricole de plus en plus incertain, un collectif de trois agriculteurs de Laville-aux-Bois cherche à diversifier son activité et à exploiter autrement le faible rendement de quelques-unes de leurs parcelles. Ils travaillent actuellement sur un projet d’implantation d’un parc photovoltaïque de pâturage ovin.

« On a décidé de s’intéresser à différents taxons comme les oiseaux et les insectes pour mesurer la richesse écologique de la zone » explique Dorine, Yann, Geoffrey et Jérémie qui devront établir un état initial écologique de la zone. Une fois ces éléments recensés, les étudiants devront réaliser un cahier des charges expliquant les aménagements à mettre en place afin de favoriser la biodiversité au sein de la future exploitation agricole. « Nous avons commencé à réfléchir sur quelques aménagements comme l’implantation d’un réseau de haies ou de mares. »

Quatre projets concrets

Sous la tutelle du bureau d’étude sChrysalide, quelques étudiants de la MFR auront l’opportunité de valoriser les atlas de biodiversité à Celles-en-Bassigny. Objectif : réaliser des prospections naturalistes afin de relever des points intéressants et mettre en lumière la richesse écologique et historique de la commune. Romain, Lilith, Mathieu et Axel, ont déjà récolté des informations. Ils précisent : « Nous avons déjà repéré des espèces à enjeux comme la trichie du rosier, un petit coléoptère ou le petit rhinolophe, une chauve-souris typique des milieux historiques. » Un itinéraire adapté au grand public devrait voir le jour, avec potentiellement l’installation de panneaux d’information.

Marius, Samuel et Jules devront, quant à eux, mettre leurs compétences au profit d’un sentier pédagogique sur le site de l’Ermitage au Val-Moiron. « Nous avons déjà observé une faune et une flore relativement riche qui nous laisse penser que le site est un écosystème original », font remarquer les trois étudiants. Ces derniers vont devoir mettre en place une signalisation du parcours et une direction indispensable à la bonne circulation des randonneurs, cavaliers ou cyclistes. Le contenu des panneaux pédagogiques brossera l’entièreté de la flore, de la faune et des activités historiques du site de façon ludique.

Enfin, parce que les marais tufeux sont des trésors de biodiversité et constituent un des ensembles les plus importants et typiques du territoire du Parc national de forêts, trois étudiants ont en main la gestion de celui situé à Gurgy-le-château. Tous passionnés des milieux aquatiques, Romain, Lorenzo, Eliès et Guillaume ont décidé de participer à l’évaluation de l’état écologique du site. Ils confient : « Nous avons remarqué que celui-ci présente une faune particulière et protégée dans une eau de bonne qualité ». Ces milieux sont l’objet de nombreuses attentions. Près d’une cinquantaine d’entre eux sont d’ailleurs inventoriés.

J. T.