Des cousins américains au musée du Doughboy
Fin 1918, début 1919, des soldats américains étaient installés à Heuilley-le-Grand et ses alentours. Ils se rendaient souvent à l’auberge du village tenue par la famille Guyot avec leur fille Madeleine, âgée de 26 ans. Fin 1919, elle a accouché d’un garçon prénommé Jacques. Elle s’est mariée, en 1923, avec Georges Lagneau qui a reconnu l’enfant. L’histoire aurait pu s’arrêter là.
Jacques Lagneau s’est marié en 1944 avec Marie-Jeanne Seillier. Ils ont eu sept enfants, six garçons et une fille. Madeleine, leur grand-mère, est décédée en 1972. Plusieurs années après, dans ses affaires, ses petits-enfants ont trouvé un carnet où apparaissait le nom d’un soldat américain, Jack Greenstone (1900-1985). Du fait de la concordance des prénoms (Jack et Jacques), ils sont persuadés qu’il s’agit de leur grand-père biologique. En 1985, ils ont commencé leurs recherches aux USA par des envois de courriers. Beaucoup sont restés sans réponse mais quelques-uns ont permis de retrouver la trace de ce soldat et de sa famille américaine. C’est ainsi, qu’en 2017,32 ans après le début de leurs recherches, la comparaison de tests ADN, aux Etats-Unis, leur a confirmé que c’était bien leur grand-père biologique.
Depuis 5 ans, John Greenstone, petit-fils de Jack Greenstone, échange avec la famille Lagneau. Arrivés le 10 juillet à Paris en provenance de Portland, lui, son épouse Lauri et leur fille Arielle sont venus, vendredi 15 juillet, au matin, au musée du Doughboy, accompagnés de Serge et Gérard Lagneau. Tous ont été très intéressés par les objets présentés et commentés par Franck Besch, pendant plus de deux heures. Ils ont pris de nombreuses photos car John Greenstone est en train d’écrire un livre retraçant la vie de son grand-père dont son passage en France. Ensuite, ils sont allés à Langres, dans la maison de Gérard Lagneau où les attendait un barbecue.