Des cours de français pour les Ukrainiennes à l’école de Louze
A Louze, des Ukrainiennnes sont accueillies dans le logement communal. Un enseignant retraité, formé à l’apprentissage du Français en tant que langue étrangère, assure bénévolement leur initiation à notre langue.
Depuis le 28 mars, une voiture immatriculée en Ukraine stationne sur le parking de la mairie de Louze, commune de Rives dervoises. De l’autre côté de la route, le logement communal de l’école vacant jusque-là ne l’est plus. Il est occupé par plusieurs personnes venues d’Ukraine qui ont été accueillies par la commune.
Darina, psychologue, habitait Boutcha, ville martyre qui défraye la chronique depuis les macabres et récentes découvertes. Elle a trois enfants de 3, 5 et 6 ans, prénommés respectivement Lev, Svyatoslav et Ulyana. C’est elle qui fait l’interprète pour le groupe car elle parle anglais, suffisamment pour se faire comprendre et s’exprimer.
Svitlana est comptable de profession, sa belle-mère vient de la rejoindre très récemment, accueillie jusqu’ici à Cirfontaines.
Maria, de Bodoryanka, autre ville martyre, également comptable, est la troisième des femmes qui ont vécu cette expédition de 2 500 kilomètres en voiture à travers l’Ukraine en guerre, puis la Pologne et l’Allemagne, avant de se poser à Colombey, avec le groupe de réfugiés.
Assistées par les associations d’aide aux personnes qui ont fui l’Ukraine en guerre, La Passerelle, SOS Femmes accueil qui s’occupe des formalités administratives pour la légalisation du séjour, le Secours catholique, elles apprécient ce que la commune et son maire ont mis en place, le logement mis à leur disposition, meublé par des moyens personnels, faisant appel à la solidarité locale comme par exemple pour trouver des sièges auto pour les enfants, la Banque alimentaire locale, les Restos du cœur, Emmaüs pour le mobilier et d’autres accessoires.
Depuis peu, des cours de français sont dispensés par Francis Charuel, un enseignant en retraite formé aux méthodes d’apprentissage du français deuxième langue (FLE) et qui possède une expérience auprès de réfugiés. Les femmes expriment leur reconnaissance envers les personnes et les organismes qui, par leur entraide et leur solidarité, leur apportent un réconfort bien appréciable dans cette période traumatisante.
De notre correspondant Philippe Pierson