Des boutiques en or massif aux Jeux
4 000 m3. C’est la surface de la boutique officielle des Jeux, au cœur du parc olympique. Aller y dénicher un souvenir de Londres 2012, c’est un peu comme chercher un ami dans la foule un soir de Grand Pardon à Chaumont.
Ou se risquer à essayer des habits dans un magasin d’usine troyen à l’ouverture des soldes. Un vrai parcours du combattant. Un sac à dos dans les côtes par ci, une taille de tee-shirt en rupture de stock par là. Un brouha-ha incessant et des gens qui courent partout, les bras chargés. Au moment-même où le téméraire visiteur franchit la porte du supermarché olympique, il lui faut respirer un grand coup, s’armer de patience et de calme.
Pour tout le reste, il y a Mastercard. Enfin, non, pas tout à fait, puisque, sponsor oblige, un gros panneau à la caisse indique que la maison « est fière de n’accepter que les cartes Visa ». Enfin bref, il faut de l’argent. Une jolie somme, même. Au “London shop”, le choix d’articles est large. Tee-shirts, sweats, casquettes, chopes de bière, mugs, pin’s, porte-clés, stylos, serviettes de plage, répliques de ballon, sacs à dos, gourdes…
Mais tout est très cher, y compris les objets les plus inutiles, comme un tablier de cuisine aux couleurs de Londres 2012, des figurines en métal à l’effigie de chacune des disciplines sportives (25 euros au moins), des boîtes à biscuits (sans les biscuits…) à 20 euros ou encore ces fameuses mascottes cyclones informes. Il ne faudra pas s’étonner si les gamins font des cauchemars.
Dans ce temple de la consommation, il y a de quoi se faire plaisir. Mais le moindre porte-clé coûte au minimum une dizaine d’euros. Comptez entre 30 et 40 euros pour un tee-shirt. Finalement, les photos, c’est pas mal non plus comme souvenir…
D. C.