Des Bleus encore en rodage
Battu à Murrayfield (25-21) lors de son premier match de préparation, le XV de France s’est imposé sur le fil (30-27), samedi 12 août, à Saint-Etienne, dans l’antre des Verts de Geoffroy-Guichard. Une victoire acquise dans la douleur où une fois encore, les Bleus ont connu quelques trous d’air malgré le retour de joueurs cadres.
Une victoire, des blessés et un jeu encore à parfaire. Voilà comment on peut résumer le second match de préparation à la coupe du monde disputé, samedi soir, par le XV de France, face à l’Ecosse, dans le bouillonnant Chaudron stéphanois.
En effet, ce qu’il faut retenir en premier lieu de ce second galop d’essai face au XV du Chardon c’est bien évidemment la victoire. Un succès arraché avec les tripes et au courage, qui s’est dessiné, à la 79′, sur une pénalité de Thomas Ramos. L’arrière du Stade toulousain n’a pas tremblé face aux perches, libérant ainsi son équipe et tout un stade qui n’a cessé d’encourager les Tricolores.
« Ce soir (samedi), on a tous pu prendre du rythme collectivement et c’était ça qui était important avec la victoire bien sûr », n’a pas manqué de rappeler à l’issue de la rencontre son partenaire de club et capitaine tricolore Antoine Dupont.
On aurait pu penser que le XV de France, avec le retour de ses joueurs cadres pour ce second galop d’essai, avait les moyens de s’imposer beaucoup plus largement lorsqu’il comptait dix-sept points d’avance (27-10), à la 44′. Mais comme lors de son déplacement il y a une semaine à Murrayfield, l’équipe de France a connu des trous d’air, samedi soir, qui ont bien failli lui coûter la victoire.
Sur leurs deux premiers matches de préparation, les Bleus ont joué aux montagnes russes, à l’image de la seconde période complètement ratée en Ecosse. Une inconstance à mettre sur le compte d’un manque de rythme, comme le soulignait Charles Ollivon, au four et au moulin, samedi. « On a pris des repères. Cela faisait un moment qu’on n’avait pas joué ensemble. Il est important d’en passer par là. On continue à avancer ».
Pour le sélectionneur Fabien Galthié, le son de cloche est le même à savoir qu’il s’agit d’un « match de préparation » et que le pic de forme est attendu pour le 8 septembre et le premier match du mondial face à la Nouvelle-Zélande. « On est dans un travail physiologique qui n’est pas destiné à “performer” aujourd’hui. » D’ailleurs, ses troupes ont encore deux rendez-vous face aux Fidji et l’Australie, les 19 et 27 août, pour se roder et mettre de l’huile dans les rouages.
Il est évident que face aux All Blacks, le XV de France ne pourra pas se permettre de rendre une telle copie faute de quoi le match d’ouverture de cette coupe du monde pourrait vite tourner au vinaigre.
Ntamack et Baille sortis blessés
A vrai dire, plus que le jeu développé par l’équipe de France, samedi, c’est surtout les sorties sur blessure des Toulousains Romain Ntamack (56′) et de Cyril Baille (49′) qui peuvent donner quelques sueurs froides à l’encadrement technique.
Cyril Baille, qui souffrirait d’une grosse contusion à un mollet et l’ouvreur du XV de France d’une petite hyper extension au genou pourraient être contraints d’observer une période de repos et manquer ainsi les deux prochains matches de préparation au mieux.
On imagine bien qu’un forfait des deux joueurs face à la Nouvelle-Zélande serait un sacré coup dur pour le XV de France qui va vite devoir parfaire son jeu et ses automatismes. Samedi, Antoine Dupont et ses partenaires ont commis trop de fautes de jeu. Des scories qu’ils vont devoir impérativement gommer d’ici le 8 septembre, date du match d’ouverture du Mondial.
S’il ne faut pas céder à la panique après cette double confrontation face à l’Ecosse, qui au passage a fait chuter à trois reprises les Bleus depuis l’arrivée de Fabien Galthié sur le banc en 2020, la rencontre face à l’Australie prévue le dimanche 27 août au Stade de France sera scrutée de près où le patron du XV de France devrait aligner son équipe type.
Face aux Fidjiens, samedi prochain, à Nantes, la victoire, mais aussi la manière seront primordiales pour aborder dans les meilleures dispositions possibles la dernière ligne droite de cette préparation à la coupe du monde.
Romain Randoing
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