Des aventures inoubliables pour les Chaumontais
Jeudi 10 novembre, le Chaumont VB 52 va disputer son 45e match de coupe d’Europe, en Pologne, du côté de Belchatow. Un club que les Cévébistes ont déjà affronté en 2017/2018 en Ligue des champions : retour sur les aventures continentales du CVB 52.
Depuis leur arrivée en Ligue A (2012/2013), les Cévébistes n’ont délaissé la scène européenne que le temps de deux saisons. Une première fois lors de l’exercice 2015/2016 où ils ne s’étaient pas qualifiés sportivement pour la compétition continentale en terminant neuvième du championnat. Puis une seconde fois en 2020/2021, lorsque la planète, frappée par la Covid, avait obligé les joueurs du président Bruno Soirfeck à déclarer forfait pour leur 16e de finale de coupe CEV face aux Belges de Maaseik.
Deux exceptions qui, cependant, ne font que très peu d’ombre aux exploits réalisés par les Haut-Marnais durant ces neuf dernières saisons, alors qu’ils ont participé successivement aux trois coupes d’Europe organisées par la Confédération européenne de volley (CEV) : la Ligue des champions (en 2017/2018 et 2018/2019), la coupe CEV (en 2019/2020 et 2021/2022) et la Challenge cup (en 2013/2014, 2014/2015 et 2016/2017). En tout, le CVB 52 aura affronté 21 clubs et visité quatorze pays.
Des débuts au Luxembourg
La première confrontation européenne officielle du CVB 52 a eu lieu chez les voisins luxembourgeois de Diekirch. Un 32e de finale de Challenge cup que les hommes de Nikola Matijasevic avaient alors parfaitement maîtrisé, s’imposant deux fois sur la plus grande des marges (3-0), avec également l’un des scores les plus larges obtenus par les Haut-Marnais (25-9 dans le premier set du match aller). Les Chaumontais, quelques années plus tard, réussiront encore mieux, en s’imposant “25-8” face aux Norvégiens de Bergen, lors du premier tour préliminaire de la Ligue des champions 2018/2019.
Une finale et des regrets
Mais la première véritable aventure aboutie des Cévébistes en coupe d’Europe correspond avec l’arrivée de Silvano Prandi à la tête de l’équipe. En 2016/2017, le CVB 52 obtient un billet pour la Challenge cup et va alors s’offrir un parcours inoubliable. Successivement, les Haut-Marnais éliminent les Luxembourgeois de Walferdange, les Portugais de Benfica, les Slovaques de Mijava et se retrouvent en demi-finale face à la terrible formation turque du Ziraat Bankasi. Fantastiques vainqueurs du match aller (3-1), les Chaumontais vont réussir un véritable coup de force dans un gymnase turc copieusement garni. En gagnant les deuxième et troisième sets, ils assurent ainsi leur place en finale avant même le terme du match, qui se terminera devant des tribunes vides, par une défaite sans conséquence (3-2).
Mais les hommes de Silvano Prandi rateront le coche lors du match aller de la finale, face aux Russes de Novyi Urengoy, organisé à Paris, en s’inclinant dans les troisième et quatrième manches (24-26 et 28-30). Le retour en Sibérie fut plus expéditif (3-1 sur des scores plus nets).
Les épopées en Ligue des champions
Quand le CVB 52 obtient son premier titre de champion de France en 2017, il décroche alors son premier ticket pour la prestigieuse Ligue des champions. Lors de sa première expérience, l’inexpérimenté club chaumontais va bouleverser tous les pronostics face aux meilleures équipes du monde que sont les Polonais de Belchatow (déjà), et les Russes du Dinamo Moscou et de Novosibirsk. Ils sortent de leur poule où l’enfer leur était promis, et vont bousculer les Italiens de Trentino en “play-off”, en remportant le match aller (3-2), et en accrochant les Transalpins chez eux, en vain (défaite 3-0 : 26-24, 25-23, 27-25).
L’année suivante, les Haut-Marnais doivent passer par des tours préliminaires et disputeront plus de 50 matches dans la saison après avoir grimpé les échelons européens jusqu’au quart de finale face aux Italiens de Perugia et du “géant” Wilfredo Leon. Une fois encore, ils feront trembler les Italiens (défaite 3-2 à Reims au match aller), avant de s’incliner sévèrement au retour (3-0).
Des aventures à renouveler
Depuis, le CVB 52 n’a pas franchement brillé dans ses expériences européennes suivantes. Sortis dès leur entrée en lice en 2019/2020, après avoir failli réussir l’exploit face aux Russes de Novosibirsk (éliminés au “golden set”), ils ont piteusement quitté cette même coupe CEV la saison dernière, en s’inclinant face aux Roumains de Galati. Autant dire que les Chaumontais aimeraient enfin renouer avec de nouvelles aventures continentales plus fournies. Ça passera forcément par un premier exploit face à Belchatow lors des jours prochains.
Laurent Génin