Déportation : le spectre des dictatures en toile de fond

En avril 1945, les survivants des camps de la mort retrouvaient la liberté. La Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation permet de ne pas oublier cette tragédie.

Vendredi 22 avril, les participants à la cérémonie organisée en début de soirée au monument aux morts ont eu une pensée pour l’un des 27 habitants du canton qui n’ont pas survécu à cet enfer ou qui en sont décédés par la suite. C’est particulièrement le cas pour Brigitte Féry dont le papa et le grand-père ont été de ceux-là, de Madeleine Risch, la petite cousine de Bernard Hacquin et de Gérard Mattéra. Les autres personnes présentes, officiels ou particuliers étaient là aussi pour marquer leur attachement à l’idée que le souvenir reste le meilleur rempart contre la haine.

« La résurgence d’idéologies porteuses d’exclusion, les tentatives de réécriture de l’histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre le combat et d’entretenir les valeurs de ces victimes dans un monde marqué par les guerres, la pauvreté, les inégalités, le dérèglement climatique qui jettent sur les routes d’un exil souvent mortifère et sans issue des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pérennité de ce combat », a rappellé le message commun des associations de déportés lu par Bertrand Ollivier.

Avancé à vendredi au lieu de dimanche 24 avril, en raison d’une instruction de la Préfecture reçue le veille, la participation a été moins importante que d’habitude. Mais la trentaine de personnes dont six porte-drapeaux des associations patriotiques et deux musiciens de l’Harmonie de Joinville ont été remerciés par le maire pour leur présence malgré une invitation tardive.