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Le dépistage néonatal : obligatoire mais pas toujours connu

Lucie Huot, Emilie Mathieu, Nadia Simonet et Deborah Tournot étaient présentes toute la journée dans le hall du centre hospitalier.

Mardi, une journée de sensibilisation se tenait au centre hospitalier de Saint-Dizier sur le dépistage néonatal, qui fête ses 50 ans cette semaine. Des professionnelles de santé étaient présentes pour échanger avec le grand public et mettre en lumière cette action obligatoire.

Mardi 15 novembre, une journée d’animation était organisée au centre hospitalier Geneviève-de-Gaulle-Anthonoz, à l’occasion de la semaine anniversaire des 50 ans de dépistage néonatal. Dans le Grand Est, seuls quatre établissements ont joué le jeu ; Reims, Troyes, Epernay, et donc le service pédiatrie/néonatologie de Saint-Dizier, à l’initiative de Sophie Gérard et Alexia Rusak, cadres de santé du Groupement hospitalier territorial Cœur Grand Est.

Moments d’échanges

Dans le hall de l’établissement, quatre professionnelles de santé – deux infirmières en pédiatrie et néonatalogie, et deux infirmières puéricultrices – sont en place. Lucie, Emilie, Nadia et Deborah tiennent un stand rempli d’affiches, de crayons, de bonbons, d’éléments informatifs… Elles sollicitent les passants, échangent sur le dépistage néonatal, répondent à leurs interrogations… « Les rapports sont différents du fait que nous ne soyons pas en blouse. C’est très intéressant », ressent Nadia Simonet.

Le public participant est relativement varié. Un papa d’une quarantaine d’années, une maman proche de la cinquantaine, une femme enceinte, une future grand-mère qui est passée par là il y a trente ans… « On s’est rendue compte que beaucoup de personnes n’avaient pas forcément l’information », remarque Lucie Huot. Un constat basé sur les résultats du petit quiz proposé (à travers cinq questions) en amont des échanges sur la thématique. Après une heure et demie, seulement quatre personnes sur vingt ont 100 % de réussite. Preuve de l’intérêt de cette journée.

« Il n’aura pas mal »

Qui est concerné par le dépistage néonatal ? « Tous les nouveau-nés, car c’est obligatoire. Le dépistage se fait au plus tard trois jours après la naissance de l’enfant », répond Lucie Huot. A Saint-Dizier, « cela représente entre 1 000 et 1 200 nouveau-nés chaque année », ajoute Emilie Mathieu. Celui-ci permet de détecter des maladies rares – mais graves – du métabolisme : mucoviscidose phénylalanine, hypothyroïdie congénitale, hyperplasie congénitale des surrénales, ou encore drépanocytose.

Après l’accord des parents, le dépistage s’effectue via le prélèvement de gouttes de sang au niveau du talon. En 50 ans, l’action en elle-même est moins douloureuse, et l’accompagnement est renforcé : « Avant, les parents étaient séparés de l’enfant. Maintenant, ils peuvent y assister. Et comme on le répète à chaque fois à propos de leur enfant : « Rassurez-vous, il n’aura pas mal » », poursuivent les deux infirmières.

Meilleur prise en charge

La précocité du test permet une prise en charge et d’éviter des complications futures. « On nous demande souvent si la réponse est rapide. Il n’y en a jamais quand tout va bien. Sinon, les parents sont avertis environ 15 jours après », poursuit Emilie Mathieu. En cas d’alerte détectée, l’enfant est redirigé vers Reims, qui est le centre référent, pour des examens complémentaires.

Mais le dépistage néonatal ne concerne pas uniquement les maladies ; il permet aussi de déterminer une surdité bilatérale de l’enfant (aux deux oreilles), à l’aide d’une petite sonde. Là aussi, l’action n’est pas douloureuse. En cas de résultat non concluant, une analyse complémentaire est également effectuée, sur Reims ou Nancy.

Avis aux futurs parents : vous savez ce qui vous attends, comme depuis 50 ans.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

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