Département : un surcoût estimé à 2,5 millions d’euros

Sans pouvoir intégrer le surcoût du fonctionnement des collèges, le Département chiffre déjà à 2,5 millions d’euros la hausse des coûts engendrée par la crise énergétique. En attendant un grand plan annoncé en novembre, la collectivité a pris « des mesures de bon sens. »

Le Département, c’est le fonctionnement des collèges, le transport des enfants en situation de handicap, ce sont aussi des centres d’exploitation à faire tourner, des hommes et des véhicules qui se déplacent pour s’occuper des routes ou encore des assistantes familiales qui elles aussi doivent être mobiles. Le Département, c’est aussi une grande collectivité à faire fonctionner, plus de 1000 agents et des bâtiments qu’il faut éclairer et chauffer.

Une collectivité de la taille d’un Département est touchée de plein fouet par la crise énergétique et plus globalement par l’inflation. Les services du Conseil départemental ont fait les comptes. « A ce jour », nous précise le cabinet du président Nicolas Lacroix, « le surcoût global est aux alentours des 2,5 millions d’euros pour 2023. C’est par exemple 1,2 million d’euros sur les fluides relatifs aux bâtiments du Département, 500 000 € sur le surcoût des matières premières, 180 000 € pour le surcoût des déplacements des assistants familiaux ou encore 100 000€ pour le transport des élèves en situation de handicap. » Et cette estimation ne prend pas encore en compte ce que le Département pourrait être amené à financer en plus : la consommation énergétique des collèges, celle des établissements médico-sociaux, « et plus globalement la hausse, énergie et matières premières, que l’on supporte dans le coût de nos marchés publics », précise le cabinet de Nicolas Lacroix.

On baisse la température

Le président du Conseil départemental présentera un grand plan énergétique pour l’année 2023 lors du débat d’orientations budgétaires en novembre. Sans attendre, quinze mesures de « bon sens » ont été prises dès la rentrée pour tenter de faire face à la crise. On retrouve la consigne de chauffe à 19 °C dans l’ensemble du parc immobilier du Département, abaissée d’au moins 2°C en cas d’inoccupation quotidienne nocturne, et plus encore en cas d’inoccupation supérieure à 48 h. Côté carburants, on serre aussi la vis avec « la rationalisation des déplacements en incitant au co-voiturage, recours aux modes de transports alternatifs à la voiture thermique (marche à pied, vélo, transports en commun, train). Les réunions et les formations en visioconférence sont fortement conseillés pour réduire l’empreinte carbone de notre collectivité. » Un travail sur l’eau est aussi en cours pour limiter la consommation et surtout éviter fuites et gaspillages.

C. C.

Zéro chaudière fioul dans les collèges en 2023

Certains investissements dans les collèges permettent de contre-carrer la crise avec par exemple la mise en place de trois chaufferies biomasse en 2022 comme à Froncles ou à Doulaincourt. Une quatrième est prévue en 2023. Il n’y aura plus de chaudières fioul en 2023 dans les collèges. Le Département déploie aussi une mise en place progressive de pilotage à distance des chaufferies des collèges pour mieux gérer les absences, la météo, les congés et donc réduire les consommations. Idem, un plan de déploiement LED est en cours. « Dans nos nouveaux investissements, nous avons une logique d’exemplarité sur le plan environnemental : le nouveau collège de Joinville est un bon exemple, il a bénéficié d’une structure bois et d’une isolation thermique renforcée qui devrait faire réduire les consommations », nous précise le Département.