Démographie : une perte de 168 habitants en six ans à Langres

Les chiffres publiés par l’Insee, jeudi 29 décembre, annoncent une perte de 0,4 % de la population langroise, une érosion somme toute bien moindre que par le passé ce qui tend à montrer que si la démographie baisse toujours, l’hémorragie n’est plus de mise.

Comme à l’accoutumée, chaque année en cette même période, l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) publie les chiffres de la population légale. Cette année, ce sont les chiffres établis pour 2020 et ils révèlent une baisse de 0,4 %, entre 2014 et 2020, pour la ville de Langres.

En effet, selon ces dernières données de l’Insee, Langres a perdu 168 habitants en six ans puisque la ville comptait 7 850 habitants, en 2014 et n’en compte plus que 7 682, en 2020. Si une perte de population n’est jamais une bonne nouvelle en soi, celle-ci est tout de même moindre que celle que la ville a pu enregistrer précédemment. En effet, entre 2008 et 2014, Langres avait perdu 390 âmes.

De plus, si l’on reprend les chiffres de la population légale publiés par Insee à la fin de l’année 2021, qui est une estimation de la population en 2019, les Langrois étaient 7 668. L’opération est simple et son résultat fait état d’un gain de 14 habitants… Un résultat positif maigre mais qui met fin au phénomène hémorragique déploré durant quelques décennies.

Démographie : trois axes pour inverser la tendance

Ceci étant dit, la volonté politique affirmée, de mandature en mandature, d’inverser la tendance semble encore loin d’atteindre son objectif. « Nous travaillons sur trois grands axes pour attirer des habitants, mais cela prendra au moins 10 ans pour obtenir les résultats probants », réagit Didier Jannaud, conseiller municipal en charge des Finances de la Ville. Les trois leviers en question sont la politique de l’habitat, avec une proposition locative plus moderne et adaptée et un volet accession à la propriété qui va dépendre du PLUI qui sera voté en 2023 ; une valorisation et préservation du patrimoine « pour booster l’attractivité touristique qui a des répercussions sur l’activité économique et peut donc déboucher sur des emplois » et le maintien d’une activité culturelle et sportive dense. C’est donc un lourd travail qui attend les élus s’ils veulent voir Langres repasser la barre des 8 000 habitants et obtenir des dotations globales de financement qui leur permettrait de retrouver un peu de souffle.

Patricia Charmelot