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Centre d’accueil des demandeurs d’asile : « C’est l’histoire d’une rencontre » de 20 ans

La place des Arts est devenu un petit village interculturel.

Association. Le centre d’accueil des demandeurs d’asile de Chaumont fête ses 20 ans. Il a ainsi investi la place des Arts pour un voyage interculturel à travers de la nourriture, des danses et des concerts. L’occasion de mettre en avant les réfugiés et les professionnels qui les accompagnent.

« C’est l’histoire d’une rencontre. Celle entre les réfugiés qui méritent d’être protégés et les professionnels qui les accompagnent dans une tâche parfois difficile ». Radek Ficek, le directeur thématique asile à France Terre d’Asile, célèbre ainsi les 20 ans du centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) de Chaumont tout en précisant que cette rencontre est toujours très exigeante car « dans des cadres très précis ».

Ce 18 juin, la place des Arts de Chaumont est devenue un lieu de fête pour ceux qui ont fait le CADA et ceux qui en ont bénéficié. En 20 ans, ils sont des milliers sachant qu’en 2002, Chaumont comptait 50 places et qu’il y en a désormais 181.

Partenariat avec la Ville

Radek Ficek en profite pour remercier les partenaires principaux du CADA : l’Etat et la Ville. Ville justement représentée par Sophie Noël, adjointe au maire chargée de la vie associative. Elle a souligné l’action importante du CADA dans la conjoncture actuelle. « Il a toute sa place à Chaumont ».

Et comme tout anniversaire se marque par la convivialité, un marché du monde a permis de manger sur place. L’Arménie était dignement représentée et, à deux pas, des cuisses de poulet grillaient sur un barbecue. Des plats uniques et à des tarifs uniques ont permis de voyager. Il suffisait aussi de respirer quelques épices et senteurs pour s’évader.

Voyage autour du monde

Sur scène, celle qui servira pour la fête de la musique, les danseuses ont dû affronter la chaleur. Direction, cette fois, l’Ukraine qui étant donné les circonstances géopolitiques a remporté tous les suffrages. Attention, les danses étaient ukrainiennes mais pas les danseuses. « Les Maroussia » avec la MJC représentaient ce peuple malmené.

Autre ambiance : en fin d’après-midi, un spectacle de danse du monde a permis, là encore, de voyager sans quitter la place des Arts. Ce parfum de fête a pris toute son ampleur avec l’arrivée du groupe Bagad Café et d’un DJ Nigérian pour un concert et une prestation.

Mais, dans les coulisses ou plutôt au Signe, la restitution d’un projet graphique était plus intimiste (et moins chaude). Quatre bénéficiaires du CADA ont travaillé avec l’association parisienne Kolone et « Fabrication maison » pour un rendu entre graphisme et écriture.

Frédéric Thévenin

f.thevenin@jhm.fr

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