Delphine Huens : « La lutte continue ! »
Nouvelle secrétaire du syndicat CGT-Cheminots de Chalindrey, en succession de l’emblématique Michel Blanchon, Delphine Huens ne se nourrissait guère d’illusions sur la décision du Conseil constitutionnel, qui ne l’a donc pas surprise : « On se doutait que ce serait cette validation partielle… » Sa seule véritable déception vient du retoquage de la demande de RIP (référendum d’initiative partagée) effectuée par la NUPES : « Il y avait un petit espoir… Mais même ça, ils l’ont rejeté ! Cela ne va pas aider à calmer la colère qui éclate partout. »
Pour elle, il n’est pas question de baisser les bras, quand bien même le président de la République a fait savoir qu’il promulguerait la réforme des retraites dès ce week-end : « La lutte continue ! » Et risque de sérieusement s’intensifier, tant la rupture semble consommée avec les institutions et la police : « La photographie d’hier (Ndlr : jeudi 13 avril, une photo de Reuters montrant des rangées de CRS) devant le Conseil constitutionnel… C’est aberrant et inquiétant. » Quant au rendez-vous proposé par Emmanuel Macron aux syndicats, d’ailleurs rejeté par l’ensemble de l’intersyndicale, il est au mieux, aux yeux de Sophie Huens, une mascarade : « Inutile d’y aller si c’est pour qu’il soit aussi efficace que celui avec Borne la semaine dernière. »