Déjà un an… – L’édito de Christophe Bonnefoy
Méfie-toi de tes amis, ils peuvent devenir tes pires ennemis. Ou pour le moins sérieusement entacher une complicité finalement uniquement de façade. Donald Trump vient – encore – de le montrer. D’ailleurs, le Président américain a-t-il de vrais amis ? Il a surtout des intérêts, qu’il cherche à préserver quitte à se fâcher avec la Terre entière. La France est de ces pays visés, régulièrement, par les inepties du milliardaire. Ses tout derniers propos sur les attentats du 13-Novembre prouvent à quel point il n’a cure des amitiés, sinon celles qui s’affichent face caméra.
La France, justement. Emmanuel Macron s’apprête à fêter sa première année à l’Elysée. Et précisément, sur le plan international, c’est encore là que son bilan est le plus positif, ou ressenti comme tel.
Sur le plan intérieur, les impressions sont plus mitigées. Certes, le chef de l’Etat a dit ce qu’il ferait, et fait ce qu’il a dit. Mais il règne ces derniers temps une ambiance qui n’est pas forcément faite pour rassurer. Pas de vaste mouvement social qui l’obligerait à revoir sa copie, mais une multitude de mécontentements qui l’obligeront à se poser des questions. Une opposition qui n’en a que le nom, mais qui laisse, quelque part, le champ libre aux attitudes les plus radicales. Pas bon signe. Une communication qui fait globalement mouche, mais qui finit par se heurter à certaines réalités chez nombre de familles, lesquelles ont la nette impression que la hausse du pouvoir d’achat qu’on pourrait leur vanter n’a d’existence que dans les discours.
Emmanuel Macron tient bon. Il se dit peut-être qu’une fois passés ces premiers 365 jours et la mise en place de réformes pas toujours populaires, sa politique commencera à payer. On ne peut que lui souhaiter, puisqu’évidemment, ce sont les Français qui en seront les principaux bénéficiaires. Ils l’espèrent en tout cas.