Déjà… – L’édito de Christophe Bonnefoy
Tout le monde s’en doute, mais ça va mieux en le disant. La lutte contre la Covid-19 est un enjeu majeur en termes de santé publique. Mais sera aussi un thème central, c’est sûr, de la prochaine campagne présidentielle. Le gage d’une possible réélection pour Emmanuel Macron si 2021 s’avérait synonyme de succès face à la pandémie et à la crise économique. Argument fort – il l’est déjà – des oppositions si le gouvernement continuait à s’enliser dans une communication inefficace et une incapacité à régler son sort au virus.
D’ailleurs, ce début d’année montre que le marathon a déjà démarré. On en est aux premières foulées. Mais il va évidemment s’accélérer au fil des mois. Reste à savoir qui tiendra le rythme et qui sera incapable de monter en puissance. Le Rassemblement national, fidèle à son habitude, donne régulièrement de la voix. Et n’est pas avare de croche-pieds. Les Républicains, eux, tentent de se rappeler au bon souvenir des Français. Mais voilà un bon moment qu’ils semblent atones. En leur sein, il y a urgence à faire émerger une figure. Les écolos aimeraient transformer l’essai des municipales. Mais le feu de paille est à craindre. Chez Jean-Luc Mélenchon, un peu comme au RN, on critique à tout-va, même si le leader de la France insoumise ne s’est jamais vraiment remis de ses derniers échecs. Et à gauche, on essaie de reprendre un peu de consistance. Anne Hidalgo se positionne sans en avoir l’air en possible cheffe de file, avec la création d’une “plate-forme d’idées”. Quant à Arnaud Montebourg, il vient de créer un nouveau parti : “L’engagement”. Ça ne trompe pas.
Les coups vont pleuvoir, c’est certain. Mais plus que sur leur capacité à toucher, les candidats seront jugés sur celle à faire émerger des projets. On l’a vu lors de cette dernière année de pandémie, ils ont surtout critiqué. Sans apporter aucune solution.