Déjà cinq composteurs collectifs installés en ville

A partir de janvier, les collectivités devront proposer des solutions de compostage des biodéchets. En ville, déjà cinq composteurs collectifs sont installés. Du compostage domestique et de la collecte sont également proposés.

« Nous sommes en expérimentation. Nous allons voir comment les usagers s’approprient les différentes solutions de tri des biodéchets, mais aussi comment nous les gérons en interne », explique Didier Cognon, responsable de collecte sur le centre Haute-Marne pour le syndicat départemental d’énergie et des déchets (Sded).

En fonction de leur zone d’habitation, les Chaumontais auront trois possibilités pour trier leurs biodéchets. Dans les zones ultra-urbanisées, comme le Vieux Chaumont, le tri se fera selon un système de collecte, à l’image de ce qui se fait pour le recyclage des emballages. Les riverains auront juste à jeter leurs biodéchets dans des poubelles dédiées, qui seront collectées et valorisées sur un autre site.

Pour les zones pavillonnaires, comme Village Pershing et Château Paillot, des composteurs individuels seront proposés à tarif préférentiel par le Sded. Les riverains choisissant cette option s’occuperont en autonomie de leur installation.

Composteurs collectifs

Dans les autres cas, des composteurs collectifs de 800 litres seront installés. Cinq le sont déjà : à la résidence Jacques Weil, au Clos Adonis, aux jardins partagés de la Rochotte, au Clos Dormoy et au Cavalier. En décembre, celui des jardins partagés de la Rochotte était déjà plein.

Les riverains y vident leurs déchets de table et les recouvrent avec du broya pour que le tout se décompose sur place. « Les manœuvres plus difficiles, comme retourner le compost, seront réalisées par nos agents », souligne Didier Cognon.

Un référent est attribué à chaque composteur collectif pour s’assurer du bon fonctionnement de l’unité de tri, mais aussi pour fournir des bio-sceaux, récipients pour la collecte des déchets organiques. « Les référents vérifient qu’il n’y a pas de plastique ou de papier dans le compost et répondent aux questions des usagers », explique le responsable de collecte. Qui ajoute : « nous travaillons avec l’association des Guides composteur qui a une quinzaine d’années d’expérience. Certains de nos référents en sont issus ».

Les composteurs collectifs ont été conçus par l’Esat de Froncles et l’entreprise d’insertion Entr’in 52. « On leur a donné un cahier des charges précis, comprenant notamment des trappes anti-rongeurs, des largeurs de bois et une durée de vie minimum de 10 ans », indique Didier Cognon.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr​​​​​​​

« Inciter »

« Des gens nous appellent pour savoir s’ils seront contrôlés pour le tri des biodéchets. La réponse est non. Comme pour le recyclage des emballages, les collectivités doivent proposer des solutions, mais les usagers n’ont pas d’obligation », souligne François-Xavier Deschervois, DG du Sded. Il lui semble important que le compostage ne soit pas associé à une punition. « L’enjeu est d’emmener les usagers avec nous. »