Défibrillateur : une formation s’impose
Depuis vendredi 9 juin, le village d’Essey-les-Ponts dispose d’un défibrillateur automatisé externe (DAE). Aussi pour que les villageois puissent disposer de toutes les informations concernant son utilisation, les élus locaux ont organisé une séance de formation à leur adresse qui s’est tenue jeudi 15 juin, à la salle des fêtes.
Et c’est Laurent Loubière, infirmier au Smur, et accessoirement conseiller municipal, qui est venu dispenser cette formation à laquelle les habitants sont venus participer en nombre. Pour ce faire, il était assisté de la locale de l’étape, à savoir Marine Rigollot, sapeur-pompier au centre de secours de Châteauvillain. Tous deux, se sont attelés à être le plus pédagogue possible pour expliquer l’utilisation d’un tel appareil qui est mis à la disposition de tous ; mais aussi à enseigner les bons gestes qui sauvent en cas d’arrêt cardiaque.
« Lorsqu’une personne fait un arrêt cardiaque, les premières minutes sont cruciales pour éviter le décès ou des séquelles irréversibles », tenait à rappeler Laurent Loubière, chiffre à l’appui : « Chaque minute qui passe, c’est 10 % de chance de survie perdus ». D’où l’importance de savoir utiliser un défibrillateur. Tout en mettant en garde : « Attention, cet appareil ne remplace pas le massage cardiaque, il vient en complément. Ce “petit docteur de poche” est un petit plus mais l’essentiel c’est bel et bien le massage cardiaque ».
En effet, avant d’utiliser cet équipement, il est d’abord important de savoir reconnaître la présence d’un arrêt cardiaque. « Si vous demandez à la victime de vous serrer les mains et qu’elle ne le fait pas ; d’ouvrir les yeux et qu’elle ne le fait pas ; de parler et qu’elle ne le fait pas et si vous constatez qu’il n’y a pas de mouvement respiratoire sur dix secondes, il s’agit d’un arrêt cardiaque », détaillait l’infirmier avant d’évoquer la manière de joindre les secours. « Il faut être précis sur la localisation de la victime, être capable de décrire ce qui se passe, en toute objectivité, et indiquer si vous avez entrepris quelque chose et si vous êtes capable de pratiquer un massage cardiaque ».
La priorité étant de pouvoir effectué ce geste. « Il ne faut pas avoir peur de pratiquer le massage cardiaque », martelait le formateur en invitant les participants à s’exercer sur des mannequins. « Avec le talon de la main, il faut pratiquer le massage cardiaque sur le sternum 110 fois par minute », donnait-il comme consigne.
Puis est venu le moment de l’apprentissage concernant le défibrillateur qui a pour fonction d’analyser le rythme cardiaque et d’indiquer s’il y a nécessité ou non d’envoyer un choc électrique à la personne en situation de détresse cardiaque. Pour ce faire, plusieurs démonstrations concrètes ont été effectuées avec la mise en route de l’appareil qui indique vocalement étape par étape les consignes à appliquer telle que la pose des électrodes ou encore l’envoi de choc électrique. Pour rappel, la commune de Châteauvillain dispose de sept défibrillateurs : quatre à Châteauvillain (au gymnase, au niveau de La Poste, à la salle des fêtes (à l’intérieur), et à l’Ehpad ; un à Créancey, au niveau de la salle des fêtes ; un à Marmesse au niveau du Prieuré et un à Essey-les-Ponts, au niveau de la salle des fêtes.
A noter également qu’une prochaine session de formation se tiendra à Marmesse, mercredi 21 juin, à 18 h 30, à la salle communale.