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Déchets sauvages : les jeunes d’Unis-Cité se mobilisent 

Malgré le mauvais temps, plusieurs dizaine de jeunes ont nettoyé les rues de la cité bragarde.

ENVIRONNEMENT. À l’occasion de la journée nationale « J’peux pas, j’ai climat » organisée par Unis-Cité, l’antenne bragarde, en collaboration avec Bormona nature, a réalisé une vaste opération de nettoyage. À la manœuvre, des jeunes, bien souvent lassés par la persistance du phénomène.

« Il y a dix pinces, donc il faudra marcher par groupes de deux. Des bouteilles sont dédiées aux mégots. » Devant le siège de l’antenne locale d’Unis-Cité – association spécialisée dans l’engagement solidaire – Roselyne Vincenot, trésorière, donne les consignes. « On fait d’abord le tour du bâtiment. » 

Entre consternation et agacement

Face à elle, une quinzaine de volontaires. Des jeunes en service civique pour la plupart, venus participer à cette vaste opération de nettoyage menée au Vert-Bois et en bord de Marne, organisée en collaboration avec l’association Bormona nature, dans le cadre de la deuxième édition de la journée « J’peux pas, j’ai climat » – initiée par l’antenne nationale d’Unis-Cité. « L’objectif est de sensibiliser le grand public et les jeunes à l’impact des déchets sur notre environnement », explique Yohann Ferreux, coordinateur des équipes et projets au sein de l’organisation, posté quant à lui aux abords du pumptrack.  

Retour dans le quartier du Vert-Bois. Devant le siège local d’Unis-Cité, il n’est pas nécessaire d’aller bien loin pour trouver les premiers déchets. « Regarde tous ces mégots », lance l’un des volontaires. Un peu plus loin, dans l’herbe, Soumaya et Cécilia, respectivement âgées de 18 et 21 ans, toutes deux volontaires au sein de l’antenne vitryate d’Unis-Cité qui s’est jointe à l’opération, ne ménagent pas leurs efforts. « Le jour où j’aurai des enfants, je ne veux pas qu’ils voient à quel point notre planète est une poubelle », explique Cécilia. « Normalement, ce n’est pas à nous de le faire, mais plutôt aux gens qui jettent dans la rue », poursuit Soumaya.

Des volontaires un peu plus âgés avaient, eux aussi, fait le déplacement, à l’instar d’André, Bragard, la cinquantaine, participant régulièrement à des sessions de nettoyage. Dans son sac, des emballages alimentaires provenant de fast-food et divers autres plastiques et bouts de papier. « C’est triste parce que les gens voient qu’on ramasse, mais jettent quand même. »  

« On ne peut pas être derrière tout le monde » 

Côté pumptrack, là encore une quinzaine de jeunes sont à l’œuvre : des volontaires d’Unis-Cité, mais aussi des inscrits à l’Afpa, ou encore les 6e et 5e du collège Don-Bosco. Même types de déchets trouvés avec parfois quelques surprises. « On a retrouvé une batterie de voiture », confie Diego, âgé de 16 ans. Face à la persistance du phénomène, l’adolescent ne cache pas sa résignation. « Malheureusement, c’est la vie, on ne peut rien faire. On ne peut pas être derrière tout le monde », avance-t-il, sac et pince en mains tout en songeant à un avenir « pas très bon ». Deux heures de ramassages et 20 kg d’ordures plus tard, l’opération s’est terminée par un goûter offert par la Banque alimentaire.

Dominique Lemoine 

d.lemoine@jhm.fr 

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