Décès de Michel Berthelmot : le conducteur condamné à 12 mois de sursis
Le décès, dans un accident de la route, de Michel Berthelmot, ancien conseiller départemental et investi dans de nombreux domaines, avait suscité une vive émotion en 2021. Un homme a été condamné pour sa responsabilité dans ce drame.
« Je perds un ami. » Tels étaient les mots de Nicolas Lacroix suite au décès, dans sa 88e année, de Michel Berthelmot, un homme « attachant », « disponible », enjoué et au service d’un territoire, « un homme tourné vers les autres », comme le nota Me Tribolet. Conseiller général du canton de Juzennecourt de 1998 à 2011, cette figure avait continué de s’investir en qualité de bénévoles dans de nombreuses structures et associations.
Comme un symbole, Michel Berthelmot est décédé un 14 juillet, le 14 juillet 2021, des suites d’un accident de la route survenu le 9 juillet 2021, sur le territoire de la commune de Rizaucourt. Né en février 1959, Christian B. était appelé, cette semaine, à répondre de l’accusation d’homicide involontaire par conducteur d’un véhicule terrestre à moteur et violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence. Un défaut de priorité est à l’origine du drame. Le véhicule conduit par Michel Berthelmot a été percuté et projeté dans un fossé. La configuration des lieux du drame fut au cœur des débats. Une zone « dangereuse ».
« Lien de causalité »
« Monsieur B. devait être maître de son véhicule, il devait céder la priorité, il s’agit d’une obligation de résultat, ce jour-là, la faute d’inattention de monsieur a eu des conséquences irréparables », souligna le procureur Devallois.
Le décès de Michel Berthelmot est-il directement lié à cet accident ? L’octogénaire était certes « cardiaque », mais « le lien de causalité » entre les blessures occasionnées par l’accident et le décès de Michel Berthelmot a été établi par le corps médical. Un point contesté par la défense.
« Le pronostic vital n’était pas engagé à court terme, le médecin expert use du mot “possiblement”, si les mots ont un sens, ce n’est donc pas une certitude ! M. Berthelmot est décédé d’un arrêt cardiaque, le lien avec l’accident n’est pas aussi évident qu’on veut le laisser entendre. (…) Christian B. a décéléré, oui, monsieur a ralenti, monsieur assume sa responsabilité, mais j’exclus un lien de causalité directe entre cet accident et le décès, il s’agit d’une causalité indirecte », souligna le conseil de Christian B.
Le lien de causalité fut retenu. La violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité fut écartée. Déclaré coupable d’homicide involontaire, Christian B. a été condamné à douze mois de prison avec sursis.
T. Bo.