Débats animés – L’édito de Christophe Bonnefoy
Le repas du réveillon de Noël sera animé. Il y aura les pour, les contre et ceux qui ne se prononcent pas. Ceux qui sont sûrs de, ceux qui attendent de voir et ceux qui n’ont jamais de position vraiment tranchée. Cette année, forcément, on parlera retraites autour de la table. On élargira même, comme c’est de tradition, à la politique. Discussions enflammées à prévoir. Et on peut deviner, sans vraiment pouvoir établir cette vérité scientifique que nous offrent les sondages – même si, les sondages… -, que les avis reflèteront d’une certaine manière ceux de la totalité de la population française.
Difficile de dire s’il y aura échanges acharnés autour du cadeau qu’on n’a pas eu, ou celui qu’on a trouvé sous le sapin mais qu’on ne voulait pas. En revanche, c’est sûr, il y aura débat sur le projet qui fait déjà tant causer. Peut-être pas, d’ailleurs, sur le contenu précis de la réforme. Bien malin, celui qui est en effet capable aujourd’hui d’en décrire précisément les mesures. Trop flou, trop brouillon, même, diront certains.
Comme un peu partout ailleurs, autour de la table – c’est ce que disent les sondages ; les fameux sondages… – on s’accordera sans doute à dire qu’on est plutôt pour la grève. Mais dans le même temps, qu’on est aussi plutôt en colère après ces cheminots qui ont refusé la trêve. Et que l’entêtement du gouvernement, comme des syndicats, n’est sûrement pas la meilleure manière de sortir du conflit. Si le dialogue n’a pas viré au pugilat, on passera à la bûche tant attendue. Mais on se demandera tout de même si elle sera vraiment digeste…