De nouveaux réfugiés ukrainiens sont arrivés à Colombey-les-deux-Eglises
SOLIDARITE. Afin de soulager la région Ile-de-France et dans le cadre de la Solidarité nationale, quinze déplacés ukrainiens ont été accueillis mardi 16 août à l’hôtel des Dhuits de Colombey-les-deux-Eglises.
Les réfugiés ukrainiens arrivés mardi à Colombey sont principalement des majeurs isolés qui ont fui leur pays en guerre pour trouver refuge en France à Paris. Or, comme a pu l’expliquer au journal Le Monde en juillet, Joseph Zimet, ancien préfet de la Haute-Marne, qui pilote la cellule interministérielle de crise (CIC) sur l’accueil des personnes fuyant le conflit en Ukraine, « Nous avons franchi le seuil des 100 000 Ukrainiens accueillis en France (…) un grand nombre d’entre eux seront encore là dans un an et il faut solidifier les dispositifs de logement, alors que l’hébergement citoyen donne des signes d’étouffement ».
Le préfet Zimet avait alors annoncé la mise en place d’une aide financière pour éviter ce risque d’essoufflement de l’hébergement citoyen et une politique d’orientation vers des villes moyennes, où il y a plus de logements vacants que dans les grandes villes.
Les 15 réfugiés ont été accueillis dès leur arrivée, aux alentours de 16 h, par une équipe de bénévoles de la Protection civile et par les services départementaux de la solidarité. Ils ont ensuite bénéficié d’entretiens individuels avec les fonctionnaires des services de la Préfecture, dans les locaux du restaurant, pour la régularisation de leurs papiers.
Parmi eux, Nathalia et sa fille Marie, 23 ans, qui est titulaire d’un master en philologie et aimerait apprendre rapidement le français. Elle parle et traduit déjà l’anglais.
L’une des trois bénévoles FLE (Français langue étrangère) de Colombey, Michèle Moragny, était également présente à l’hôtel pour proposer son aide aux nouveaux arrivants. Quatre personnes ont déjà pris rendez-vous avec elle pour un cours le surlendemain, en compagnie d’Olga, réfugiée de la première heure dans le village avec sa fille. Olga a beaucoup progressé en langue française et repris son travail de comptable à distance, en télétravail avec l’Ukraine. Elle était donc en mesure de traduire et de guider ses compatriotes en leur expliquant la vie quotidienne au restaurant et à Colombey, même si, a-t-elle expliqué à la jeune Marie, qui aimerait trouver du travail rapidement, « c’est petit ici, il y a une boulangerie, une pharmacie, un bureau de tabac et c’est tout, il n’y a pas beaucoup de travail ».
Quoi qu’il en soit, le groupe est en sécurité et sera hébergé aux Dhuits jusqu’au 15 septembre environ, avant d’être orientés vers des villes moyennes où les possibilités de trouver un emploi et les logements sont plus nombreux.
De notre correspondante Aurélie Chenot