De Neuilly-sur-Suize à l’Ecole des Mines
Théo Gachet, de Neuilly-sur-Suize, à côté de Chaumont, poursuit un parcours brillant. Il a intégré la prestigieuse Ecole des Mines, se passionne notamment pour l’Intelligence artificielle et se voit bien bosser chez Google ou à la Nasa… Portrait.
Théo Gachet est le fils de Céline et de Nicolas Gachet, installés à Neuilly-sur-Suize. Il a un frère Tom et une petite sœur Zoé. Sportif, il fait du judo, de la natation, du tennis, mais son sport favori est le volley. Attaquant central du CVB52 pendant plus de six ans, il a joué en régionale. Mais c’est surtout son parcours scolaire qui a été remarqué : bac scientifique au lycée Charles-de-Gaulle de Chaumont en 2020, mention “très bien”, avec une moyenne de 20,6 sur 20.
Il tient d’ailleurs à remercier « tout particulièrement : M. Dumont (maths) pour son accompagnement et sa grande pédagogie pendant mes trois ans de lycée ; M. Boucquemont (physique-chimie) qui m’a préparé aux Olympiades Nationales de Chimie les mercredis après-midi, et m’a permis d’aller jusqu’en finale ; Mme Marques qui m’a fait apprécier la philosophie ».
Le jeune Néovicien a poursuivi sa scolarité en classe préparatoire au prestigieux lycée Saint-Louis à Paris, avant d’intégrer la non moins prestigieuse Ecole nationale supérieure des Mines. Cette grande école ne serait rien sans son uniforme, remarqué lors du défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées. Le jeune homme fourmille de projets. Il a par exemple participé à la coupe de France de Robotique 2023 à la Roche-sur-Yon. En projet, l’organisation d’un voyage humanitaire en Grèce pour l’été 2024. Au sein de l’association MInitel, il donne aussi des conférences sur l’Intelligence artificielle aux autres étudiants
Apprendre le chinois et l’arabe en autodidacte
Curieux de tout, Théo Gachet, qui maîtrisait déjà anglais, italien, latin, a aussi appris le chinois et l’arabe en autodidacte. Pour le russe, il trouve l’alphabet trop complexe, dit-il… Ce brillant étudiant a aussi enchaîné les stages (au CNRS, au ministère des Armées). Théo passera en deuxième année en septembre à l’école des Mines et a été sélectionné pour faire un stage à l’étranger. A terme, « j’aimerais également faire un double diplôme à l’étranger en troisième année. Après l’école d’ingénieur, je souhaite poursuivre un doctorat dans une université américaine, idéalement à Stanford, à Harvard, ou au MIT ».
Travailler chez Google ou à la Nasa
Théo Gachet voudrait ensuite devenir Research Scientist en Machine Learning pour un grand groupe comme Google ou Meta. Il envisage aussi de travailler dans le domaine du spatial (SpaceX ou Nasa) puisque l’Intelligence artificielle (IA) permet de rester pluridisciplinaire. Il aimerait aussi développer l’aspect environnemental, éthique et social des technologies des Gafam (géants du Net) pour garantir le bien commun et éviter les dérives. Chacun, à son échelle, est concerné par cette technologie. Et ce n’est qu’une question d’âge. Par exemple, son grand-père, Michel Gachet, est né en 1928. Mais cela ne l’empêche pas de lui envoyer les articles qui parlent d’Intelligence artificielle dès qu’il en voit dans les journaux.
De notre correspondant Jean-Bernard Szymczak
Séquençage ADN, Intelligence artificielle… : les projets de Théo
« Je déteste m’ennuyer donc je suis toujours en train de développer des projets à droite à gauche, dans le cadre de mes études ou simplement pour m’amuser », raconte Théo Gachet. Il cite ainsi « un algorithme qui permet diagnostiquer les pneumonies à partir de radiologies (j’ai utilisé des réseaux de neurones et mon code est plus efficace que les radiologues, atteignant 98 % de réussite) ; modèle de séquençage d’ADN qui fonctionne grâce à l’Intelligence artificielle ; un ChatBot qui permet d’apprendre une langue de manière interactive en discutant avec une IA. Au lycée, j’ai codé un robot pour collecter des données en Antarctique, où l’humain ne peut pas se rendre ».